Le RC Lens se porte mieux après un début de championnat raté, mais les deux derniers nuls en Ligue 1 contre Lille puis au Havre ne lui ont pas permis de pleinement décoller au classement. Il faudra l’emporter ce samedi soir à 21h à Bollaert contre Nantes (10e journée de Ligue 1) face à un adversaire de valeur. Un match difficile que les Lensois semblent aborder sereinement. Gros plan.
Le match de ce samedi entre le RC Lens et Nantes à Bollaert est un petit peu particulier pour les Sang et Or : Ce sera la première fois de la saison qu’ils affronteront une équipe qui n’a pas été elle aussi concernée par la Coupe d’Europe durant la semaine, après une soirée de Ligue des Champions. C’était le cas de Toulouse après Séville, puis de Lille après Arsenal. Cette fois, les Lensois seront confrontés à une équipe bien plus fraîche. Et en forme, en prime.
Car Nantes, 7e de Ligue 1, reste sur 2 victoires probantes à Strasbourg (1-2) puis contre Montpellier à la Beaujoire (2-0). « C’est une belle équipe, très efficace en ce moment, note Morgan Guilavogui. Il y a de bonnes individualités, ça va être un bon match. » « C’est une équipe en très bonne posture avec des matches complets depuis plusieurs semaines, qui a connu 4 victoires en 5 matches. Elle marque beaucoup, c’est une équipe joueuse, appuie Franck Haise. C’est une équipe qui a bien travaillé avec son staff et son coach. Il y a eu des difficultés au départ. Comme quoi quand on laisse du temps, les gens peuvent mettre des choses en place. Ils sont en train de le faire. C’est un gros morceau. »
« Pas de stress, pas d’impatience »
Mais le RC Lens a lui besoin de points. 14e de Ligue 1 (le point de pénalité infligé à Montpellier l’a fait avancer d’une place), il doit l’emporter pour s’éloigner de la zone rouge et revenir vers des hauteurs plus sereines. « On manque de points, on le sait, on ne peut pas s’en cacher, lâche Guilavogui. Le début de saison a été difficile, mais là on est bien revenu. On est sur une série de 7 matches sans défaite, c’est assez positif. On sent la sérénité et c’est le principal. » « Il n’y a pas de stress, pas d’impatience », confirme Franck Haise qui poursuit : « Si le stress ou l’impatience arrivent dans les têtes du coach mais surtout des joueurs, ce n’est jamais bon signe. On connait la situation : 9 points en 9 matches. C’est dû à une mauvaise entame sur le plan des résultats. L’équipe est invaincue depuis 7 matches avec certains grands matches. Il faut continuer en étant plus chirurgical sur certaines séquences. »
Le RC Lens a pu parfois donner l’impression d’avoir besoin d’être d’abord secoué par un but adverse pour ensuite peser de tout son poids. Comme contre Toulouse, Lille ou encore tous les matches de Ligue des Champions, même s’il y aussi eu de bons contenus avant les buts adverses. Mais pas de quoi faire de Lens une équipe à réaction ? « Par moment on a manqué de justesse, on a manqué des occasions qui nous auraient permis de mener. C’est sur des détails, comme sur mon hors-jeu au Havre… Ce sont des paramètres et détails à modifier. On y travaille », confie Morgan Guilavogui. « On n’est pas en réaction car on fait bonne entame de match contre le PSV ou Le Havre, où on aurait dû mener, le football c’est de marquer un but le plus tôt possible. Je ne vois pas ce que je peux changer car ce n’est pas moi qui vais les mettre. Il faut continuer à croire à ce que l’on fait. Il faut être plus chirurgical mais je loue la force de caractère de l’équipe », analyse de son côté Franck Haise. Dans tous les cas, il faudra bien être dans l’action ce samedi dans un Bollaert encore plein, face à un FC Nantes qui semble avoir les armes pour poser des problèmes au Racing. Une nouvelle soirée d’envergure à vivre pour ponctuer cette semaine européenne.
Christophe Schaad, avec Eloïse De Mester et Mickaël Nys