A tout juste 33 ans, Florian Sotoca continue de progresser. Celui qui est passé par le milieu amateur avant de longtemps jouer en Ligue 2 se hisse cette saison au niveau Ligue des Champions et continue de performer dans l’élite.
L’attaquant enchaine les matches et a été un acteur majeur de la victoire 4-0 du RC Lens contre Nantes samedi. Son secret ? Il répond : « Chacun son profil, certains sont amenés à être performants à 17-18 ans et moi je l’ai été sur le tard. C’est de la remise en question, de la générosité, du travail, du travail à côté aussi. On sait qu’à 33 ans on ne peut pas faire les mêmes efforts qu’à 22 mais on essaye de tout donner pour l’équipe et d’embêter le coach pour les choix d’avant match (rires). »
« Vers la 70e avec les Corons et les lumières, ça vous donne une énergie incroyable »
L’ancien grenoblois continue de s’illustrer à travers son investissement pour le bien du collectif : « Je suis prêt à me battre pour mes coéquipiers. Parfois c’est dur, mais vous levez la tête, vous regardez le public. D’ailleurs il y a un arrêt de jeu, vers la 70e avec les Corons et les lumières, ça vous donne une énergie incroyable. » Sa dernière performance lui a valu une ovation bien méritée de la part de Bollaert : « C’est magique, c’est ma 5e année ici, les supporters ont toujours été derrière nous même quand c’était difficile, notamment en début de saison. C’est une sorte de récompense pour eux aussi de sortir ce match à Bollaert. Et puis la standing ovation, c’est vrai que ça fait chaud au cœur parce qu’on connaît tous des moments compliqués et c’est bien de mettre un doublé, de faire une passe décisive. On sait que pour les offensifs, c’est bien d’être important pour l’équipe et ce samedi je l’ai été. » Y compris en évoluant dans son registre en seconde période, avec un positionnement plus bas : « On savait que Nantes venait pour nous presser. Ils ont pour projet d’avancer tout le temps depuis le début de la saison. On savait qu’ils allaient jouer à 5 et forcément donc nous mettre une forte pression, notamment sur Adrien Thomasson et moi-même. Il fallait vachement dézonner. On a réussit à les étirer, à casser leur pressing et trouver les espaces qui font que leur pressing a été moins coordonné que d’habitude, c’est pour ça qu’on a fait un grand match je trouve. »
Propos recueillis par Mickaël Nys et Eloïse De Mester
