Le RC Lens peut frapper un très gros coup ce mercredi en Ligue des Champions à condition de ramener un bon résultat du terrain du PSV Eindhoven. Mais il faudra braver un contexte difficile à appréhender.
Comme le stade Ramon Sanchez Pizjuan de Séville, le Philips Stadion n’a pas la capacité la plus vertigineuse d’Europe loin de là. Mais c’est bel et bien un gros défi sportif et mental qui va se présenter au RC Lens ce mercredi à 21h, à l’occasion de ce match de la 4e journée de Ligue des Champions face au PSV Eindhoven, dans cette enceinte de 35 000 places sortie de terre dès 1913 et maintes fois modernisées depuis. Avec son public actif et très proche du terrain, le PSV dispose de l’environnement idéal pour exercer sur son adversaire la pression qu’il cherche généralement à mettre à domicile.
Un stade où le club néerlandais n’a plus perdu depuis quasiment un an et une défaite 0-1 le 12 novembre 2022 face à l’AZ Alkmaar, l’un des plus gros outsiders des Pays-Bas. Depuis, en 23 matches toutes compétitions confondues, les coéquipiers de Luuk de Jong y ont cumulé 20 victoires. Dont 6 dans le cadre de leur départ absolument parfait en championnat. Depuis son nul 1-1 sur le terrain du RC Lens, l’équipe de Peter Bosz a poursuivi son incroyable série en Eredivisie, la portant à 11 victoires en 11 journées. Ses 2 derniers résultats ? Des succès impitoyables 5-2 à domicile contre l’Ajax Amsterdam et 6-0 sur le terrain de l’Heracles Almelo. Le bilan du PSV forçait déjà le respect au moment de sa venue à Bollaert, s’est encore plus le cas aujourd’hui.
Haise : « Ils ont confiance en eux et ils ont des atouts »
Mais le fait est que le bilan du PSV n’a pas vraiment la même allure en Ligue des Champions. A la sortie de la phase aller, il n’a toujours pas gagné. Ecrasé à Arsenal (4-0), il a été accroché sur son terrain par Séville (1-1) avant de voir le RC Lens revenir sur lui à Bollaert (1-1). Le club néerlandais reste même sur 15 matches sans victoire en poule de Ligue des Champions (17 matches sans succès en phase de finale de Ligue des Champions en y ajoutant son 8e de finale perdu contre l’Atletico Madrid en 2016 après deux 0-0 et une séance de tirs aux buts défavorable). Il se doit de l’emporter face au Racing, qui ne sera pas seul non plus, fort de ses 1600 supporters présents pour l’accompagner à l’occasion de ce match sans surprise classé à risques, à 250 kilomètres de l’Artois. « Ils sont clairement au-dessus en championnat. Collectivement déjà, mais aussi offensivement. Ils savent être efficaces, se créer beaucoup, beaucoup, d’occasions franches. Et l’intensité en Ligue des Champions n’est pas la même. C’est différent de ce qu’ils peuvent connaître dans leur championnat. Il y a moins d’espace aussi. A l’aller, ils font un bon match contre nous. A Séville aussi, ils n’étaient pas loin de s’imposer. Ils ont confiance en eux, et ils ont des atouts », observe Franck Haise qui déjà avant le match aller avait largement mis en avant les forces de cette équipe, capable de priver de ballon de très nombreux adversaires.
Mais le RC Lens a pour lui son expérience de Séville où il avait su ne pas plier le genou après avoir encaissé l’ouverture du score dans un environnement lui aussi difficile à apprivoiser et un contexte européen inédit pour la plupart des joueurs. Avec la différence de buts particulière, une victoire lui assurerait la 3e place au détriment du PSV et un reversement eu Ligue Europa au minimum (et au passage, la France le remercierait bien pour l’indice UEFA alors qu’il y a un retard à rattraper avec les Pays-Bas). Même un nul, surtout si Séville échoue sur le terrain d’Arsenal dans le même temps, le laisserait dans une position confortable à 2 journées de la vue dans l’optique d’une qualification pour les 8es. Rendez-vous à 21h pour un nouveau gros challenge et on sait que ce Racing là adore ça.
Christophe Schaad, avec Eloïse De Mester à Eindhoven.
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