C’était annoncé par le ministère de l’Education nationale ! Ce jeudi, tous les élèves du CE2 à la terminale, devront remplir une grille d’auto-évaluation afin de savoir comment ils se sentent à l’école. Il s’agit de déceler d’éventuelles situations de harcèlement pour éviter que d’autres drames ne se reproduisent. Dans l’Artois, on pense notamment à Lindsay, collégienne victime de ce fléau qui a mis fin à ses jours en mai 2023 à Vendin-le-Vieil. Une marche blanche contre le harcèlement était d’ailleurs organisée le 22 octobre à Liévin. La mise en place de ce questionnaire anonyme devrait permettre de mieux cerner l’ampleur de ce phénomène dramatique.
Quelles seront les questions posées ?
« Avez-vous séché les cours à cause de vos relations avec un ou plusieurs élèves ? », « As-tu peur d’aller au collège à cause d’un ou plusieurs élèves ? », « Est-ce qu’un ou plusieurs élèves racontent des choses fausses ou méchantes sur toi ? ». « T’es-tu déjà bagarré ? ». « Te sens-tu triste ? ». Voici quelques exemples de questions présentes sur le questionnaire qui sera distribué à tous les élèves ce jeudi 9 novembre à l’occasion de la journée nationale de lutte contre le harcèlement. Au total, les élèves devront répondre à une quarantaine de questions, adaptées à chaque niveau scolaire. Ce n’est pas tout ! Dans une note du ministère de l’Education nationale adressée aux chefs d’établissement, on apprend que « deux heures de temps scolaire seront banalisées » pour parler du harcèlement scolaire.
Les élèves ont le choix de compléter ou non ce document, même si le Ministère compte sur la participation du plus grand nombre dans le cadre de son enquête. Les résultats seront communiqués aux familles. D’après les dernières estimations, entre 700 000 et 1,2 millions d’élèves sont harcelés chaque année.
Des décrets déjà pris
Dès sa nomination, le locataire de la rue de Grenelle annonçait vouloir prendre plusieurs mesures afin de lutter contre le harcèlement à l’école. Deux décrets ont été pris. Un premier qui permettra le changement d’école d’un élève responsable de harcèlement et un autre qui donnera la possibilité de sanctionner un élève à l’origine de cyberharcèlement contre un élève du même établissement.
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