En ce moment : A thousand miles - VANESSA CARLTON Ecouter la radio

Inondations dans les Flandres : à Merville « on est inquiets » 

Ça se passe près de chez vous. La Lys, placée en vigilance orange crues, pourrait bien déborder et provoquer des inondations. La ville de Merville se prépare. Une cinquantaine de pompiers surveillent la situation et sont prêts à intervenir.

Inondations dans les Flandres : à Merville « on est inquiets » 
Julie Desbois

Les prochaines heures s’annoncent encore difficiles dans le Pas-de-Calais. Le département est maintenu en vigilance rouge crues ce samedi. 130 communes sont actuellement touchées par des inondations parfois impressionnantes. Les évacuations d’habitants se poursuivent, notamment dans l’Audomarois et le Montreuillois. Plusieurs centres d’hébergements sont ouverts par la Croix Rouge, comme à Saint-Omer. La protection civile lance une opération de solidarité pour les sinistrés, avec le soutien de l'Association des Maires du Pas-de-Calais. Objectifs : mettre en relation des bénévoles et des sinistrés et collecter des dons. En parallèle, la préfecture du Pas-de-Calais a confirmé ce vendredi l’accélération de la procédure de la catastrophe naturelle pour les communes touchées par les inondations.

« On sait que ça va déborder, mais comment ? C’est difficile à prévoir »

Dans le Nord, l’inquiétude gagne aussi les Flandres. La Lys est en vigilance orange crues. Le secteur de Merville est particulièrement surveillé. Sur place, une cinquantaine de pompiers sont mobilisés. Même si la commune est habituée aux inondations, la priorité est de protéger les habitants. « On essaie d’être un maximum sur le terrain pour rassurer la population et anticiper les différents problématiques si l’eau montait beaucoup », explique le colonel Laurent Richez. « On peut notamment avoir des coupures de courant. On a déjà identifié les habitations et les établissements à risque, comme les maisons de retraite, par exemple », poursuit-il. Tous les agriculteurs ont aussi été contactés pour mettre les animaux à l’abri et sur des points hauts, quand cela est possible.


Pour le pompier à la tête des opérations : « l'important, c’est la sécurité. On sait que ça va déborder, mais à quel niveau... C’est difficile à prévoir ». Et pour cause : les fortes pluies de ces dernières heures sont qualifiées de « remarquables sur la durée » par Météo France. Au cours des trois dernières semaines, "le cumul de pluie à l’échelle du Pas-de-Calais atteint quasiment 250 mm". Cela signifie que "250 litres d'eau tombent sur un mètre carré de la zone concernée." Or, les canaux de la Lys communiquent avec ceux de l’Aa, encore en vigilance rouge crues.

Salles communales disponibles, ravitaillement et importants moyens mobilisés

Pour parer à tous les scénarios, les pompiers disposent de moyens conséquents, avec une équipe de sauveteurs aquatiques et des drones pour surveiller l’évolution de la situation. Des embarcations sont aussi prêtes en cas d’évacuations. Le maire de Merville a d’ailleurs pris des mesures de prévention pour sécuriser ses administrés. Trois salles sont d’ores et déjà disponibles pour accueillir de potentiels sinistrés. La mairie a également organisé des ravitaillements alimentaires pour ceux qui souhaitent rester chez eux. Enfin, une permanence sera assurée tout le week-end à la mairie.

Le maire, Joel Duyck, craint un week-end compliqué. « Même si on est habitués, on est toujours inquiets. Les autres territoires traversés par la Lys connaissent des niveaux très élevés. Il faudra bien que cette eau s’évacue. En général, c’est 24 à 48 heures qu’on la retrouve dans le secteur de Merville », détaille l’élu, avant de poursuivre « j’étais optimiste hier… Mais là, j’ai peu que ça dure plusieurs jours ».  

Les prochaines heures sont donc décisives à Merville. Une quinzaine de rues sont déjà inondées et bloquées à la circulation.

Newsletter
Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article
Les commentaires sur Horizon Actu
En direct
Inondations dans les Flandres : à Merville « on est inquiets »