Une nouvelle semaine sous tension va débuter pour les communes touchées par les inondations dans le Pas-de-Calais. Dans ce contexte, la préfecture a annoncé maintenir fermés les établissements scolaires jusqu’au lycée dans 279 communes du Pas-de-Calais. Cinq communes du Béthunois sont concernées : Saint-Venant, Saint-Floris, Calonne-sur-la-Lys, Lestrem et Sailly-sur-la-Lys.
A Saint-Venant, la Lys a envahi les jardins et plusieurs maisons. La dernière fois qu'une telle crue a été observée, c'était en 1999. Pour le maire, André Flajolet, le choix de fermer les écoles est un soulagement. « C’est mieux, pour la sécurité de tous », explique l’élu. Et pour cause, presque toutes les routes de la commune sont barrées à la circulation.
« 25 familles ont été évacuées et une centaine d’habitants sont sinistrés », détaille le maire. « Nous portons une attention toute particulière au réseau d’assainissement. Il n’est pas opérationnel, et c’est un problème pour la maison de retraite et l’hôpital, notamment », poursuit l’élu. Sur place, les pompiers sont présents et plusieurs agents communaux assurent une permanence à la mairie, quasiment 24h/24h.
Dans la Ville, mieux vaut prévoir une bonne paire de bottes. Il est quasi impossible de s’aventurer dans les rues sans mouiller ses pieds. L’eau est parfois montée jusqu’à un mètre, et plus encore. C’est le cas dans le jardin d’Amélie et Benoit, transformé en lac, ce dimanche. Le couple habite Saint-Venant depuis 15 ans, et c’est la toute première fois que la Lys est à quelques centimètres de leur maison. Leurs voisins, eux, ont été évacués. « On n’a jamais vu ça ! 1m15, c'est un record », s’étonne le père de famille. « C’est monté en seulement quelques heures. On a l'habitude des débordements, mais là on a été pris de court ! », poursuit Benoit, vêtu d’un pantalon de pêche.
Au milieu de sa cour, l’eau arrive à sa taille. Mais il arrive tout de même à relativiser. « Heureusement, on s’entraide entre voisins. On se prête des pompes pour les caves inondées par 40 centimètres d’eau. On fait au jour le jour ».
« C’est un stress »
Sa femme, Amélie, est plus inquiète. Elle nous confie craindre les prochaines pluies annoncées. « C’est un stress constant. On a toujours peur que ça soit pire », lance-t-elle, dépitée, avant de continuer : « on surveille, on n’est plus tranquilles. C’est comme ça cette année… et l’année prochaine ? ».La mère de famille espère que les dégâts seront limités. Elle attend désormais une réaction de la Ville et des communes voisines pour trouver des solutions durables afin d’éviter le pire.
Temps mieux pour les écoles c'est bien ça