La question d’un actionnariat populaire est une idée qui mûrit depuis longtemps au RC Lens. Si le club a annoncé récemment l’entrée dans le capital d’un nouvel actionnaire minoritaire régional avec Side-Invest, elle n’est pas rangée tout au fond des cartons.
Interrogé par France 3 sur ce sujet dans le cadre d’un entretien, le directeur général Arnaud Pouille explique : « C’est quelque chose qui plaît, mais qu’il faut bien faire. Ça dépend aussi des cultures nationales. (…) On est sur un modèle un peu particulier qui est en train de migrer. Avant, tout était public jusqu’à la fin des années 1990. Maintenant, c’est privé, un mix public-privé parfois. Il faut qu’on aborde bien ce virage. Chez nous, il y a une particularité : ce qu’il y a de bien vient des supporters souvent, très souvent, les idées d’animation, d’accompagnement du club… Donc oui, la porte est ouverte. On les attend. On discute avec eux. On les attend aussi sur leur proposition de solution. Le mariage entre une propriété privée et une propriété plus collective avec des supporters, on y travaille, mais ils ont aussi une part du boulot à faire. »
« On ne peut pas se trahir »
Une évolution qui collerait à l’esprit du club. Il confesse : « Ça irait bien, d’autant qu’en ce moment, on est en train de discuter avec les collectivités sur un rachat potentiel du stade. Racheter le stade sans avoir les supporters actionnaires, ça serait un peu particulier. On vient de la compagnie des mines. Ça a toujours été collectif. Il faut que ça le reste quelque part. C’est notre ADN. On ne peut pas se trahir en fait. »