« Veiller à ce que les hommes et les femmes soient traités de manière juste » explique le maire d’Arras Frédéric Leturque, pour justifier l’adoption de cette mesure. Elle permettra d’accorder 10 jours d’autorisation d’absence rémunérés sans jour de carence. Pour en bénéficier, il faudra passer par un médecin, comme pour un arrêt de travail classique.
Selon une enquête de l’Ifop, plus de la moitié des salariées déclarent avoir des règles douloureuses et 35% affirment même que ces douleurs sont un handicap au travail. Pour le maire, l’initiative n’est «ni féministe, ni revendication, juste naturelle » Elle a pour objectif d’envoyer un message « bienveillant aux femmes » qui travaillent ou qui voudraient travailler pour la collectivité. La mesure prend effet dès maintenant.
Arras fait figure de ville pionnière. Ce congé peine encore à se généraliser en France, malgré plusieurs propositions de lois déposées ces derniers mois à l’Assemblée Nationale.
Il y a quelques mois la municipalité d’Abbeville avait proposé la mise en place d’un congé menstruel. La sous-préfecture s’y était opposée signifiant l'illégalité de cette proposition en l'absence de loi encadrant cette décision.
Si en France les mentalités ont du mal à évoluer, l’Espagne est devenue le premier pays européen à adopter une loi pour un congé menstruel en début d’année.
Moi quand j'ai travaillé à la vie active dans un ESAT de conditionnement ça me fait rien