Le RC Lens est dans la dernière ligne droite de l’année 2023 avec 2 matches difficiles à négocier avant la trêve de Noël. Il y aura le déplacement à Nice de mercredi mais d’abord, le Racing doit se focaliser sur la délicate réception de Reims, équipe avec laquelle il est au coude à coude au classement, en 7e et 8e position. Le point avec Franck Haise.
Lensois.com : Franck Haise, est-il encore plus difficile de gérer un enchainement après un match de Ligue des Champions quand un objectif vient de se terminer ?
Jusqu’ici, nous avons été plutôt performants après la Ligue des Champions mais c’est vrai qu’il y avait toujours une continuité derrière. Ce qui compte, c’est que nous avons 2 matches contre des équipes très fortes à venir. J’attends qu’on y mette toute l’énergie nécessaire, celle qui nous reste, car ce sera indispensable contre Reims et Nice.
Dans quel état mental et physique sentez-vous votre groupe ?
On a eu très peu de blessures parce que sur les 6-7 mois, on a vraiment bien calibré la préparation et la récupération, avec par exemple le choix de rester sur place après les matches de C1 pour favoriser la récupération, en retardant des séances pour favoriser le sommeil, en amenant un nutritionniste à temps plein, en ayant un chef qui se déplaçait avec nous en C1… On a aussi des experts sommeil pour aider les joueurs dans ce domaine, car c’est un facteur très important de la récupération. Mais on a fait beaucoup de choses pour essayer d’améliorer cette récupération, avec aussi une préparation mentale. On a quelqu’un qui est là toutes les semaines et qui étaient là les 2 jours autour du match. La fatigue est plus souvent là quand on part tout le temps, quand on est dans les hôtels. Mais au club on savait qu’on allait vivre cette Ligue des Champions pour améliorer le plus de choses possibles. Ça n’empêche pas la fatigue, d’autant que depuis 3 mois on a eu beaucoup de charge émotionnelle, physique, psychique, et les internationaux encore plus. Heureusement qu’on a fait tout ça parce que ce mardi, pour jouer Séville, de notre côté nous n’avions qu’un absent (ndlr : Machado), qui lui a sans doute pâti de toutes ces compétitions. Là il y en a un peu plus mais sur ces 6 premiers mois, on s’en est plutôt très bien sorti.
« Reims a les moyens de se battre pour les meilleures places »
Comment allez-vous gérer sur le plan défensif alors que Gradit a des chances importantes d’être forfait et que Facundo Medina sera suspendu. Pourrait-on voir un retour à une défense à 4 comme vous l’aviez fait par le passé ?
Je l’avais fait aussi en coupe avec un système un peu plus hybride. Les options sont ouvertes et évidemment, j’y ai réfléchis, contre Reims, contre Nice (ndlr : face aux Aiglons, Danso et Gradit seront suspendus), sachant que ce ne sont pas les mêmes équipes. Mais j’ai réfléchi aux différentes possibilités.
Quel regard portez-vous sur Reims ? Peut-on parler de vrai concurrent pour l’Europe désormais ?
Avec Reims, les problèmes peuvent partout, c’est une équipe capable de faire un gros pressing, d’aller chercher fort et loin des joueurs talentueux dans toutes les lignes, de la créativité, avec des attaquants très intéressants. C’est une très belle équipe que j’apprécie de regarder. Depuis que Will Still a pris l’équipe y a un peu plus d’un an, c’est une équipe qui dégage beaucoup de choses, de personnalité, de caractère, de qualité. Elle avait un peu calé sur la fin de saison mais elle n’était déjà pas loin d’accrocher quelque chose de plus grand. Ils sont dans la même veine. Même s’ils ont eu 3 défaites sur les 4 dernier matches, je suis persuadé qu’elle a les moyens pour se battre pour les meilleures places et c’est un adversaire vraiment de qualité.
