Trois semaines après les nouvelles inondations dans le Pas-de-Calais, Christophe Bechu s'est rendu dans le département mardi après-midi. Le ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires était en visite à Arras à l'hôtel de la préfecture pour installer le premier comité ministériel de suivi de la situation des sinistrés. Une réunion où les participants ont fait le point sur les actions d'urgence comme le relogement des sinistres, l’entretien des canaux, le pompage ou encore l'indemnisation. Objectif : trouver des solutions pour que ces catastrophes survenues en novembre et en janvier ne se reproduisent plus. Ce comité doit se réunir en présentiel ou en distanciel tous les deux mois.
Les précisions du ministre
Après la réunion, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, nous en dit plus sur les actions à mettre en place dans le cadre du comité ministériel de suivi des inondations. « Nous allons préciser l’ouverture d’un guichet unique pour les entreprises qui sera placé sous l’autorité du préfet du Pas-de-Calais. Non pas pour des aides à la trésorerie mais des aides tout court, notamment pour les artisans et les commerces. Ces critères seront précisés d’ici la fin de semaine. Nous allons officialiser le maintien des pompes aussi longtemps que nécessaire pour celles qui relèvent de l’Etat Français. Les communes qui sont concernées par la deuxième catastrophe naturelle seront publiées au Journal Officiel (ce mercredi). Je vous rappelle qu’on considère que c’est le même épisode que celui du mois de novembre pour les communes touchées deux fois. Pour les autres, il s’agit d’un nouvel épisode. »
Près de Béthune, les travaux d'urgence s'intensifient, ils visent notamment à retirer les embâcles ou les herbes aquatiques. « Il faut rendre ce territoire plus résilient », ajoute le ministre.
Les sinistrés pourront bénéficier d’un dispositif de rachat de leur maison par l’Etat
C’était une autre annonce très attendue par les sinistrés ! « Pour les sinistrés qui ont subi des dégâts qui dépassent la moitié de la valeur vénale de leur maison, ils sont éligibles à un rachat automatique par l’État, dans la limite de 240 000 euros d’argent public ». Ces règles sont clarifiées dans le cadre du fonds Barnier, dispositif qui finance les indemnités d’expropriation des biens exposés à un risque naturel.
Et pour les agriculteurs ?
Christophe Béchu était à Arras pour piloter le comité de suivi des inondations mais les agriculteurs ont pu évoquer avec lui plusieurs points et ils ont obtenu satisfaction sur la gestion de l’eau. En revanche, toujours pas d’annonces sur des solutions aux revendications des agriculteurs. Simon Ammeux, président de la FRSEA des Hauts-de-France, attend des mesures rapides du gouvernement. Retrouvez sa déclaration en cliquant ici.