Le RC Lens enchaîne. A peine le temps de digérer le nul 0-0 de jeudi à Bollaert contre Fribourg en Ligue Europa qu’il faut se focaliser sur un déplacement délicat à Reims ce dimanche (22e journée, 17h05, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Foot). Franck Haise fait le point.
Lensois.com : Franck Haise, comment gérez-vous l’enchainement des matches avec la Ligue Europa ?
La première différence par rapport aux précédentes séries, c’est que la plupart du temps, on avait trois matches en une semaine. Là c’est 5 matches en 2 semaines et notamment les matches de Coupe d’Europe qui sont très rapprochés avec le championnat. Ce sera pareil la semaine prochaine. Il y a parfois moins de 72 heures. On est très attentif avec des tests de force au fil des jours qui suivent les matches. Après Strasbourg, des joueurs avaient eu plus de difficulté à récupérer que d’habitude. J’ai une vision sur la globalité des 5 matches pour avoir de la fraîcheur et éviter les blessures. On peut amener de la fraîcheur dans un groupe au sein duquel il y a de la concurrence, avec des joueurs qui entrent en faisant de bonnes choses. On travaille sur un cycle macro sur 2 semaines. Il y a évidemment besoin de changer quelques joueurs.
A quel point pouvez-vous faire tourner ?
Le seuil dépend de la qualité et de l’homogénéité du groupe, du ressenti avec le staff. Quand je vois la veille du match de Fribourg la 2e équipe mettre en grande difficulté celle qui commençait le lendemain, c’est que le groupe est homogène et que tout le monde travaille bien. Dans une série de 5 matches, il y a la nécessité qu’il n’y ait pas que 13 ou 14 joueurs qui se partagent le temps de jeu, mais un peu plus
« Pas surpris de voir autant d’équipes à la lutte pour l’Europe »
Avec un timing si rapproché, comment préparer au mieux le match de Reims ?
Le travail d’analyse vidéo sur Reims est couplé au travail d’analyse vidéo de notre dernier match. C’est hyper condensé. On n’a pas beaucoup de temps. On a quand même affronté Reims il y a finalement peu de temps (victoire 2-0 en décembre), comme ce sera le cas avec Monaco, même s’il y a toujours des choses qui bougent. Nos analystes vidéos enchaînent. Entre vendredi et ce samedi, on fait à la fois le retour de Fribourg et la présentation de Reims. Aujourd’hui, je vais faire un retour rapide sur Fribourg et dans la foulée, on fera déjà une partie de la présentation de Reims. Nous ferons la 2e partie dimanche matin.
Une victoire là-bas vous permettrait de revenir à un point de Nice, on se rend compte qu’il y a une grosse lutte qui se prépare pour l’Europe. Êtes-vous surpris par cette situation ?
Quand on était derniers avec un point, je ne m’attendais pas à ce que l’on se mêle à la bataille pour l’Europe à ce moment-là de la saison. J’avais un petit espoir qu’on s’accroche jusqu’au bout mais il n’était pas si gros que ça. Quand il faut intégrer plusieurs joueurs, qu’on en perd qui sont importants, ça ne se fait pas comme ça. Cette année, je crois qu’il n’y a pas de débats pour Paris mais je ne suis pas étonné de voir autant d’équipes derrière, car il y a beaucoup d’effectifs forts avec beaucoup de qualité en France. J’ai regardé Lyon-Nice (1-0), et l’OL ce n’est évidemment pas une équipe faite pour jouer le maintien. C’est le niveau pour les 3 premières places. Il y a Nice, Rennes, Monaco, Marseille, Lille qui est toujours régulier et le parcours d’équipes qu’on n’attend pas à l’image de Brest, comme nous l’an dernier. Notre Ligue 1 est un championnat très homogène, d’un très bon niveau. Il y a certainement des endroits où c’est encore meilleur, mais il y a beaucoup de bonnes équipes.