Demain, on devra sans doute faire une croix sur le rendez-vous habituel des 5-6 000 supporters lensois à Auguste-Delaune.
Depuis le retour du Racing en Ligue 1 (et la fin des jauges covid), des milliers d’Artésiens défilaient dans les rues de Reims à l’approche de l’affiche Stade de Reims-RC Lens, direction ce qui pouvait ressembler à leur résidence secondaire. Mais cette année, ils devraient être moins nombreux à converger vers le stade. En cause ? Une campagne menée par le club rémois qui scandait “Peuple de Reims, lève-toi !” avant de lancer une phase vente réservée prioritaires à ses abonnés afin qu’ils puissent acheter plusieurs places. Mais surtout, pour éviter que les supporters lensois ne prennent d’assaut la billetterie en ligne pour acheter des places un peu partout dans le stade. A l’arrivée, le Stade de Reims a annoncé que les points de vente physique ne seraient pas ouverts le jour du match, même s’il restait des places. Une décision qui a fait bondir le président lensois Joseph Oughourlian qui, dans une lettre à son homologue rémois, pointait du doigt un “refuse de vente” : «[…] le Racing qui défend un football fervent, populaire et source de rencontres entre supporters, fait part de sa sidération. Il estime qu’une telle mesure, implicitement dirigée contre les supporters lensois, s’apparente à un « refus de vente » dépassant ce pourquoi le sport fédère.»
Un arrêté préfectoral
Officiellement, seuls les supporters lensois présents en parcage seront acceptés au Stade Auguste-Delaune demain après-midi. La préfecture de la Marne a publié hier, le 16 février, un arrêté préfectoral encadrant la venue des supporters lensois. Dedans, il est précisé qu’ «il y a lieu d’interdire la circulation et le stationnement sur la voie publique de toute personne se prévalant de la qualité de supporters du RC Lens dans un périmètre du centre-ville de Reims et aux abords du Stade Auguste-Delaune.»
De son côté, Franck Haise regrette. «J’ai la même opinion que mon président. Que Reims ait envie d’avoir ses supporters qui garnissent le stade me parait légitime. Qu’on ne puisse pas ouvrir un moment au delà du parcage des places vacantes à nos supporters, c’est différent. La différence est notable. On a des supporters dans tous les parcages et dans toutes les tribunes, à Montpellier, Nantes, Monaco, on en a toujours eu. Je trouve ça dommage, le foot est une fête, c’est dommageable d potentiellement laisser des places libres qui auraient pu être prises par nos supporters.»