Après l’élimination du Racing Club de Lens de la Ligue Europa dès les barrages à Fribourg, l’équipe n’a pas vraiment le temps de s’apitoyer sur son sort et de refaire le match parce qu’il faut déjà embrayer sur la suite, dès demain. Les Lensois tenteront de soigneur leurs maux à domicile, à Bollaert, devant un stade plein qui verra également les Red Tigers fêter leurs 30 ans d’existence. Franck Haise s’exprime.
Lensois.com : Franck Haise, à froid, comment expliquez vous la défaite à Fribourg ?
Avec un peu plus de recul, on se dit qu’à deux minutes près ça passait, à une autre époque aussi ça passait. Je pense qu’on a fait la meilleure première période de la saison ce soir-là. Dans le jeu d’occupation, dans le jeu de position, puis après on a subi, sûrement un peu trop, notre première ligne a reculé et leur jeu long arrivait vite dans nos 16 mètres. Il y avait un déficit athlétique, notamment sur la question de la taille. Les deux buts arrivent sur des coups de billard, on aurait pu les éviter.
Que retenir de cette aventure européenne ?
Plus globalement, c’est ce que j’ai dit à mes joueurs, ils peuvent être fiers de l’image qu’ils ont renvoyée du club. On a joué avec nos qualités, nos défauts. On a pu engranger beaucoup d’exigence grâce à ces 8 matches, tout ça en très peu de temps. C’est bien après 15 ans d’absence, maintenant il faut travailler pour qu’il n’y ait pas 15 autres années d’absence sur la scène européenne.
Maintenant, il faut vite passer à autre chose parce que Monaco arrive demain …
Monaco, c’est une équipe qui a très bien commencé cette saison. En début de saison, on était à plus de dix points d’eux. Il y a un potentiel athlétique, technique, sur les transitions, qui sont de très haut niveau. C’est une équipe contre laquelle il ne faut pas faire beaucoup d’erreurs, c’est une évidence. C’est aussi une équipe très performante à l’extérieur, avec le deuxième bilan à l’extérieur. Cela fait partie des nombreuses équipes qui vont se battre pour se qualifier en Europe. On était très loin à une époque et on est revenus à deux points. Demain, c’est un beau challenge, même si on n’est pas à la dernière journée parce qu’il en restera beaucoup derrière encore. Il faudra être complet dans notre match pour être assez juste dans l’animation offensive, et en commettant le moins d’erreurs pour leur laisser des espaces.
«Si on passe ces matches et que derrière, on est toujours en embuscade, on aura une dernière ligne droite palpitante»
Mais psychologiquement, ça sera peut-être difficile.
Le message dans le vestiaire après la défaite, c’était de dire qu’on ne peut pas revenir dans le passé. On ne peut pas être sur du conditionnel. Maintenant, c’est Monaco. On a grandi, on a pris de l’expérience, on a fait de belles choses et il faut pouvoir s’appuyer sur ça. Il faut encore aller gagner des matches, c’est ça qui m’anime. Oui, les joueurs sont touchés, on perd en prolongations après avoir mené 2-0. On ne doit pas s’apitoyer sur ce qui s’est passer mais repartir avec beaucoup de passion. J’ai envie de revivre ces moments-là avec le club et ce groupe parce que c’était particulier, et même les moins bons moments.
Plus que Monaco, vous allez attaquer une série de matches contre 4 équipes qui sont mieux classées que vous…
Je dirai même 5 avec Lyon qui a un effectif pour terminer parmi les trois premiers. Oui, 5 matches contre des équipes plus fortes que nous. Même si on n’est pas très loin quand même. C’est certain que si on passe ces matches et que derrière, on est toujours en embuscade, on aura une dernière ligne droite palpitante. C’est tout ce que je souhaite. Mais le focus est d’abord sur Monaco, on a switché, tout le monde est concentré sur ce match.