Nicoletta chantait « Il est mort le soleil ». Et on commence franchement à le croire ! Le mois de février a été franchement déprimant. Et pour cause : il n’a jamais connu un taux d’ensoleillement aussi faible dans la région. Le déficit de lumière atteint un niveau record : « On n’a jamais eu autant de grisaille pour un mois de février depuis plus de 30 ans ! », selon Patrick Marlière, prévisionniste pour Médias Weather.
30h de soleil en moyenne
Lorsqu’on regarde les mesures d’ensoleillement, les Hauts-de-France n’ont enregistré que 30 à 40 heures de soleil en février, contre 78 heures en moyenne habituellement. On compte à peine 30 heures d’ensoleillement à Valenciennes, et 36 heures au Touquet. Nous ne sommes pas les seuls mal-lotis. En Bretagne, Brest ne compte aussi que 30 petites heures de soleil et seulement 38 heures à Paris.
Qui dit grisaille, dit aussi forcément pluie. Depuis le mois de novembre, le Pas-de-Calais n’est pas épargné par les inondations à répétition. Pour ce mois de février, « il est tombé plus de deux fois plus de pluie que la moyenne », confirme Patrick Marlière. En cause : la circulation océanique qui apporte des précipitations, mais ces phénomènes sont largement amplifiés par le réchauffement climatique. C’est mathématique : plus l’air est « chaud » ou «doux », plus l’eau des océans et des mers s’évapore, créant des pluies.
Les nappes phréatiques pleines
C’est indéniable, cette météo très morose a un effet néfaste sur le moral, en particulier pour les sinistrés des inondations. Néanmoins, les gros cumuls de pluie du mois de février ont contribué à remplir les nappes phréatiques. Ces dernières atteignent des niveaux hauts dans l’ensemble du Nord-Pas-de-Calais. « De ce point de vue là, la situation est bien moins inquiétante que l’année dernière ! », confirme Patrick Marlière qui parle même d’une « bonne nouvelle pour le monde agricole ».