Après deux défaites douloureuses et une semaine d’entraînements allégées, le RC Lens se prépare à un déplacement périlleux à Lyon. Dans le ventre mou du classement, l’OL a le vent en poupe ces dernières semaines après un début de saison compliquée. Franck Haise livre ses impressions à 48 heures du voyage au Parc OL.
Lensois.com : Franck Haise, quelle est votre analyse avec le recul sur cette défaite contre Monaco ?
En revoyant les images, on fait une bonne entame. On a dix bonnes minutes, meilleur que dans mon esprit. Comme en Coupe de France, Monaco a exercé une pression haute, on a eu une mauvaise gestion et on a lâché certaines choses qu’il ne faut pas. Notre première demi-heure n’est pas si mauvaise et dans l’ensemble, on fait un gros match avec beaucoup d’intensité et beaucoup de qualités. On a pris le dessus en deuxième période avec de nombreuses occasions. Contre Reims, Fribourg et Monaco, j’ai comptabilisé 15 occasions en deuxième période et on ne met qu’un seul but sur ces trois matchs. C’est une déception. Cela explique que les résultats ne sont pas positifs. Si on avait ces occasions, peut-être aurions-nous deux victoires en trois matchs.
Mars arrive avec des rencontres contre des équipes du Top 5. Cette saison, Lens a du mal face à ces équipes. Comment l’expliquez-vous?
Nous n’avons pas la même maturité que l’année dernière. L’efficacité est dans la maturité que ce soit dans la gestion, les choix de jeu, les temps forts et les temps faibles. On a une équipe plus, nettement plus jeune. C’est tant mieux. La maturité et l’expérience viennent avec les matchs, même si les joueurs expérimentés font aussi des erreurs. On n’est pas récompensé contre les meilleures équipes et je pense que ce qui nous c’est la maturité. Ce détail permet de concrétiser toutes les occasions, de faire le bon geste défensif à certains moments, de mieux reculer et bien protéger sa surface. Ce sont des choses à aller gagner et que l’on va gagner. On a sept joueurs qui évoluent régulièrement et qui sont jeunes. Ils sont dans l’apprentissage, mais pour regarder vers le haut, il faut que l’apprentissage soit rapide.
L’année dernière, vous battiez ces équipes du Top 5, quelle est la différence ?
Ce n’est pas infamant de perdre contre ces équipes surtout quand on produit de tels matchs. Les contenus, l’intensité, la volonté, la maîtrise sont là. Contre Monaco en Ligue 1 et en Coupe de France, on s’est produit 24 occasions. Je suis fier de l’équipe et de ce qu’on produit. On doit aller chercher des choses contre ces équipes plus pourvues. Si on le fait, on en gagnera d’ici la fin de saison. Sinon, ce sera dans le futur. J’insiste, ces défaites ne sont pas infamantes, mais on peut être déçu même très déçu. Quand on donne tout sur le terrain, les erreurs je les accepte. Notre métier, c’est accepter, recommencer, redonner confiance. Et puis, on peut être battu par meilleur.
Que pouvez-vous dire sur Lyon ?
Ils ont eu des résultats probants. Ils prennent moins de buts à domicile, ils ont trouvé un équilibre. Je pensais déjà qu’ils avaient de très bons joueurs en début de saison et ils se sont améliorés avec le mercato hivernal. Dans la configuration actuelle, c’est une équipe qui a les moyens de voir le Top 3, c’est une équipe de ce niveau. Il faudra être meilleur que d’habitude. Aujourd’hui, on va rejouer une équipe de Top 5 en termes de niveau. Il faudra faire un gros match, montrer de la personnalité et y aller pour gagner.