Le RC Lens débutera samedi contre Brest (25e journée de Ligue 1, 21h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Foot) une série de 3 matches face à des concurrents directs dans la course à l’Europe. Avant d’en découdre avec Nice à Bollaert puis à Lille dans le derby, il faudra se défaire d’un gros morceau inattendu en début de saison : Brest a confirmé que son superbe parcours depuis le début de la saison n’était en rien qu’un feu de paille. Franck Haise se livre sur cet adversaire qu’il imagine bien succéder à Lens en tant que dauphin du PSG à l’issue de cette édition 2023-2024.
Lensois.com : Franck Haise, ce samedi vous retrouvez à Bollaert une équipe de Brest chez laquelle vous aviez bien mal commencé la saison en perdant 3-2 après avoir mené 2-0. A quel point ce match a pesé sur la suite ?
Je ne sais pas. Ce qui est certain, c’est qu’au regard de nos 44 premières minutes, c’était un match qui aurait pu nous lancer parfaitement dans cette saison. Cela n’a pas été le cas, puisque nous avons perdu avec 2 penaltys qui pouvaient se comprendre, à l’inverse du rouge (Adrien Thomasson) qui avait été annulé ensuite. Dans la foulée, on avait connu un début de saison très difficile. Pour autant, on a de la personnalité et depuis ce 5e match, on est 2e de Ligue 1, avec 2 points pris par match. J’aurais aimé que l’on commence à prendre des points plus vite, mais en aurait-on pris autant derrière dans ce cas, je ne le sais pas. Ce qui m’intéresse, ce sont les 10 matches à venir, à commencer par celui de samedi. En tout cas, eux, avaient pu bien lancer leur saison et ils sont restés dans la continuité.
A quel point peut-on comparer leur parcours avec le vôtre de la saison dernière ?
Comme ce que nous avions vécu, ce qu’ils vivent depuis 24 journées est extraordinaire, presque exceptionnel. Ils vivent une saison extraordinaire et c’est totalement mérité. On ne fait pas 46 points en 24 journées, soit 1,91 point, par hasard (Lens avait fait 2,21 points sur l’ensemble de la saison dernière). Ils le méritent. Ils sont forts quand il faut être fort, ils savent travailler en attaque placée, sur les transitions, sur les phases arrêtées. Ils ont 15 joueurs qui se partagent le temps de jeu et ce sont quasiment les mêmes que la saison dernière. Ils sont dans une continuité depuis l’arrivée d’Eric Roy et je pense qu’ils iront au bout sur le podium, pour la Ligue des Champions.
« C’est mérité, et notamment pour Eric Roy »
Comme vous, c’est un peu le petit qu’on n’attendait pas et dont on dit toujours qu’il va craquer, mais Brest est toujours là…
Nous ,on venait de faire 2 fois 7e quand même alors que sur les 30 dernières années, Brest n’a jamais fait de 1ere partie de tableau en L1. C’est encore plus inattendu peut-être, mais quand on voit la qualité de l’équipe, du management, la façon dont ils recrutent…Quand on en est là c’est qu’il y a beaucoup de travail. Et je ne suis pas de ceux qui pensent que Brest va s’écrouler, loin de là. Je suis quasiment convaincu que Brest finira 2e.
C’est aussi la réussite d’Eric Roy, que vous avez connu comme coordinateur sportif au RC Lens. Quel regard portez-vous sur son travail à Brest ?
C’est bien que des entraineurs français, qui ont connu des parcours différents, pas linéaires, montrent la qualité dans le projet de jeu, le management, le coté fédérateur. Pour Eric, j’ai eu la chance de le connaitre quelque temps au club dans un autre rôle, et il le mérite tout simplement. Comme à Lens, il y a tout un travail ou il y a beaucoup d’alignement. C’est mérité et notamment pour Eric.
