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« La douleur est toujours là », l’émotion à Arras pendant la cérémonie d’hommage aux victimes du terrorisme

Ça se passe près de chez vous. L'émotion était palpable ce lundi matin à la citadelle d'Arras, lieu choisi pour la cérémonie d'hommage aux victimes du terrorisme. Cette dernière se tient habituellement à Paris depuis sa création en 2020. En la délocalisant à Arras, Gabriel Attal a voulu rendre hommage à Dominique Bernard, assassiné le 13 octobre 2023.

« La douleur est toujours là », l’émotion à Arras pendant la cérémonie d’hommage aux victimes du terrorisme
Géraud Lefebvre

« Revenir à Arras près de 6 mois après l’attaque terroriste, c’est un symbole fort ». Les mots ce lundi matin de Gabriel Attal présent à Arras. Le Premier ministre s’est rendu au lycée Gambetta Carnot pour rencontrer la veuve de Dominique Bernard, assassiné par un ancien élève radicalisé le 13 octobre 2023 devant cet établissement scolaire. Le chef du gouvernement s’est ensuite rendu à la citadelle d’Arras pour présider la cérémonie d’hommage aux victimes du terrorisme devant 600 personnes. Des élus, des familles de victimes, des enseignants, des ministres et des élèves étaient présents.

« Il y a encore ce vide »

« La douleur est toujours là, il y a encore ce vide et cette tristesse, surtout lors de ces journées mémorielles », reconnait Ilyes Diyas, élève en terminale générale au lycée Gambetta. « On sent que la vie reprend au lycée, c’est comme ça qu’il faut rendre hommage à Dominique Bernard. Nous devons vivre et perpétuer la mémoire des victimes du terrorisme. Cette journée est très importante, elle nous aide dans notre deuil et elle permet de nous reconstruire »,a reconnu l’adolescent.

Près du jeune homme se trouve Philippe Lourdel, professeur de mathématiques au lycée Gambetta . Ce dernier est encore très touché par la perte de Dominique Bernard, son collègue et ami. « Le perron, je le regarde d’une autre façon, c’est difficile de monter les marches. On intériorise. Cette tristesse va disparaître petit à petit mais nous sommes obligés de vivre avec ce qu’il s’est passé. J’ai rencontré la collègue de Samuel Paty 4 ans après le drame, c’est toujours aussi difficile. » L’enseignant reconnait également être suivi « par la cellule psychologique », ce qui lui est nécessaire pour surmonter « ce désastre ».

La cellule psychologique 

« La cellule psychologique a été présente après l'attentat et il y a toujours possibilité de parler à des pros et à l'infirmière », reconnait Ilyes Diyas. « On a contacté des artistes qui ont créé des oeuvres mémorielles. Elles seront bientôt mises en place. Il s'agit d'impliquer l'ensemble des élèves sur ce qu'il s'est passé. J'ai l'impression que le suivi est assuré en tout cas. L'entourage joue un rôle car la cellule psychologique ne nous suit pas quand nous sommes chez nous. On doit aller de l'avant malgré tout. »

Cette journée mémorielle n’est pas terminée. Après la cérémonie ce lundi matin à Arras, un autre rendez-vous est organisé au pied du beffroi à 17h30 à la demande de la municipalité. Frédéric Leturque, maire d’Arras et Jaques Billant, préfet du Pas-de-Calais, seront présents.

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