Après une année pratiquement blanche au RC Lens en raison des blessures (8 matches, 93 minutes jouées, aucune titularisation et aucun but), Adam Buksa s’est totalement relancé en Turquie où il est prêté à Antalyaspor. L’avant-centre, buteur à 13 reprises en championnat, a retrouvé son statut d’international par la même occasion. Il participe ainsi actuellement barrages pour une qualification pour l’Euro 2024 avec la Pologne. L’occasion pour lui d’évoquer avec le média local SportoweFakty son parcours cette saison mais aussi son avenir, qui ne semble pas vraiment se dessiner à Lens…
Adam Buksa a de toute évidence fait le bon choix en rejoignant Antalyaspor dans le cadre d’un prêt avec option cet été. Le longiligne attaquant, qui n’aura pratiquement pas pu se montrer avec le RC Lens la saison dernière alors qu’il apparaissait comme l’une des recrues estivales majeures en provenance du New England Revolution, a pu se rassurer sur ses capacités mais surtout sur sa forme physique : Il traverse la saison sans le moindre pépin en Turquie, lui qui avait vu son arrivée lensoise gâchée par une blessure au pied en juin 2022 avec la Pologne lui faisant rater la préparation avant une rechute. Mieux. Il marque. Sur penalty, de la tête, sur des ballons en profondeur… De quoi retrouver la confiance. Avec 13 buts marqués pour Antalyaspor, 8e du classement et bien éloigné des ambitions des gros Galatasaray, Fenerbahçe, Trabsonspor ou Besiktas Istanbvul, il n’a pas à rougir derrière les Edin Dzeko (Fenerbahçe, 18 buts) et autre Mauro Icardi (Galatasaray, 17 buts) qui occupent la tête du classement des buteurs (Buksa est 5e). Pour SportoweFakty, il commente : « Je suis content pour plusieurs raisons. Avant la saison, je ne savais pas à quoi allait ressembler la compétition pour moi. L’année précédente a été presque entièrement perdue à cause d’une blessure. Quand ça allait mieux, c’était pour les derniers matches. C’était une période difficile. Mais cette saison, je joue du début à la fin. C’était l’une de mes interrogations : comment mon pied allait se comporter et comment j’allais me sentir physiquement ? Au final, il n’y a aucun souci. Quant aux statistiques, c’est une satisfaction, surtout qu’Antalyaspor n’est pas une équipe qui lutte pour gagner le championnat. Il n’y a pas beaucoup d’occasions. Je ne suis pas fan des statistiques auxiliaires mais dans mon cas, mon nombre de buts attendus (Xg) est inférieur au nombre de mes buts. Cela montre que ma forme est vraiment bonne. »
Prêt à privilégier le nom du club au championnat dans lequel il évolue
Vient le moment d’évoquer la question de son avenir, pour le moins flou alors qu’il est prêté avec option (ndlr : Une somme d’environ 4 millions d’euros est évoquée) et que l’on sait qu’Antalyaspor, qui aimerait le garder, est interdit de recrutement. L’attaquant ne le cache pas, il y a peu de chances de le voir rester du côté d’Antalya. Ce qui ne veut pas forcément dire qu’il est dans l’optique de retenter sa chance à Lens, comme il l’avait déjà noté il y a quelques jours à la télévision polonaise… Il explique pour SportoweFakty : « Antalyaspor est soumis à une interdiction de recrutement et je ne sais pas si ça va évoluer dans un avenir proche. Ils n’ont jamais dépensé le montant de la clause. Je ne peux pas dire avec certitude que je n’y jouerai plus la saison prochaine, mais les chances sont minces. En arrivant, j’avais un projet clair : retrouver ma forme et me montrer en Europe. Ok, c’est plutôt l’Asie, mais ça reste un championnat de l’UEFA. Et ça a fonctionné. Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve, mais il y a une petite chance que je finisse dans un autre club turc. » Interrogé sur la possibilité de le voir atterrir du côté d’Istanbul, où l’on trouve d’ailleurs plusieurs clubs en première division (Galatasaray, Besiktas, Fenerbahçe, Basaksehir), il complète : « Il y a sans doute une chance, mais il est trop tôt pour dire quoi que ce soit de précis. » Et s’il garde l’envie d’évoluer dans un championnat du « Top 5 » européen, soit la l’Angleterre, l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne ou la France, il ne néglige pas d’autres compétitions : « Ce serait le scénario parfait, mais je dis toujours que la priorité, c’est le club. Le Top 5, c’est l’Angleterre, l’Espagne, la France, l’Italie et l’Allemagne, mais en Belgique, aux Pays-Bas, au Portugal et en Turquie, il existe aussi de grands clubs qui pratiquent un très bon football, avec de bons contrats. C’est pourquoi j’envisage différentes directions. Je suis intéressé par un club qui joue un football offensif et qui aura besoin d’un attaquant comme moi. » A moins que son avenir ne soit réglé avant la reprise, il aura peut-être malgré tout l’occasion de réintégrer l’effectif et la préparation du RC Lens, qui semble bien peu entrer dans sa réflexion, comme si les dés étaient joués. L’été verra peut-être l’histoire s’écrire d’une façon inattendue, mais avant cela, Adam Buksa pourrait profiter d’une autre scène que le championnat de Turquie pour se montrer, puisque grâce notamment à un but de Przemyslaw Frankowski, la Pologne est qualifiée pour l’une des 3 finales des barrages de l’Euro 2024, avec un billet à décrocher mardi au Pays de Galles. Les temps ont bien changé pour Adam Buksa après une saison 2022-2023 sans temps de jeu et marquée par un forfait pour la Coupe de monde…