« Lundi, 122 établissements vont exploser », voilà ce qu’ont reçus certains élèves d’établissements scolaires des Hauts-de-France via leurs Espaces Numériques de Travail (ENT) piratés, vendredi et samedi dernier. L’académie de Lille porte plainte pour chaque collège ou lycée visé. Il y en a une quinzaine dans le Nord et le Pas-de-Calais.
Une cinquantaine d’établissements scolaires ont subi une vague de messages similaires la semaine dernière en Ile-de-France, avec des menaces d’attentat accompagnées d’une vidéo de décapitation.
Sécurité renforcée
Le rectorat maintient l’ouverture des collèges et lycées ciblés, mais et la préfecture annonce renforcer la surveillance grâce au déploiement des forces de l’ordre. Pour l’instant, l’accès au Espaces Numériques de Travail est fermé jusqu’à nouvel ordre.
Ces menaces ne sont pas nouvelles. Le gouvernement avait compté plus de 800 fausses alertes à la bombe lors d’une série d’alerte à l’automne dernier. Elles s'étaient multipliées après l'attaque jihadiste du 13 octobre dernier à Arras. Quelques semaines après l'attentat, le maire d'Arras, Frédéric Leturque avait annoncé vouloir améliorer et renforcer la sécurité autour des établissements scolaires de la commune.
Urgence attentat
C’est dans ce contexte que la France repasse au niveau « urgence attentat », soit le niveau le plus élévé. La décision a été prise ce dimanche à l'issue d'un conseil de défense et de sécurité nationale. Elle est justifiée par « la revendication de l’attentat de Moscou par l’Etat islamique et aux menaces qui pèsent sur notre pays », a déclaré le Premier Ministre Gabriel Attal.
L’attaque terroriste de vendredi dans une salle de concert près de Moscou a fait 137 morts et 182 blessés selon un dernier bilan.