Comment répondre à la crise du système de soins de ville ? Interrogé par la presse régionale ce samedi, le Premier ministre Gabriel Attal a listé une série de mesures pour libérer 15 à 20 millions de créneaux médicaux, alors que les cabinets sont au bord de la saturation. Taxe lapin, accès direct aux spécialistes, gardes élargies à d'autres professions, Mon Soutien Psy : voici ce qu'il faut retenir.
Une « taxe lapin » de 5 euros par rendez-vous médical non honoré
Le Premier ministre veut notamment encourager un « mécanisme de responsabilisation » des patients, afin de lutter contre les rendez-vous non honorés. Ce mécanisme, qu'il avait abordé durant sa déclaration de politique générale, fin janvier, sera mis en place « par la loi », annonce-t-il. « Concrètement, le soignant donnera son empreinte bancaire, soit au professionnel, soit à la plate-forme de rendez-vous. Si le patient ne vient pas à son rendez-vous, sans un délai de prévenance de 24h, le médecin pourra le débiter d’un montant de cinq euros en tant que pénalité pour le lapin qui lui a été posé. » Aucune date d'entrée en vigueur de cette mesure n'a été annoncée pour cette année.
Accès direct aux kinés et aux spécialistes
Cela passe par « simplifier 16 procédures médicales du quotidien ». Par exemple, « dès le mois de juin, les pharmaciens pourront prescrire des antibiotiques pour des infections comme les angines ou les cystites, sans consultation chez les généralistes ». Des corrections sur les verres de lunettes pourront être faites par l’opticien sans retour chez l’ophtalmologiste. Ou encore, « nous allons expérimenter dans 13 départements, un par région [la liste est en cours d’élaboration, NDLR], la possibilité d’aller consulter directement un kiné, par exemple quand on a une lombalgie, sans passer par un généraliste ». L’exécutif va également tester dans un département par région le recours direct à un spécialiste, sans l’étape du rendez-vous chez le médecin traitant.
Le dispositif « Mon Soutien psy » élargi
En matière de Santé mentale, l'exécutif va aussi muscler son dispositif « Mon Soutien psy » : le montant remboursé de la consultation est revalorisé et passera de 30 à 50 euros, avec désormais 12 consultations remboursées par an en accès direct. Les mutuelles devraient, elles, être mises à contribution pour payer les « 30% de reste à charge »que règlent aujourd'hui les patients. Enfin, sur le délicat volet de l'Aide médicale d'État (AME), Gabriel Attal a précisé que la réforme serait dévoilée « d'ici cet été ».
Davantage de places en deuxième année de médecine
Depuis la fin du numerus clausus, actée au début du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, le nombre de places en seconde année de médecine a augmenté. Le Premier ministre annonce une nouvelle hausse de la capacité de ce cursus, avec « 12 000 places en 2025 et 16 000 en 2027 », à la fin du quinquennat.
Gardes élargies à d'autres professions
Pour un meilleur accès aux gardes le soir (18h-0h) et le week-end, ces permanences seront élargies aux infirmiers, dentistes et sage-femmes. Aujourd'hui « 5% des territoires ne sont pas couverts et 4 millions de Français n'ont pas de solution », souligne Matignon. Pour que « chaque français ait toujours un médecin de garde à moins de 30 minutes de chez lui », l'exécutif souhaite notamment accorder un « bonus » ou une « aide financière » à tout médecin qui accepterait de sortir temporairement de sa zone pour prendre une garde dans un territoire dépourvu. Mais le retour des « obligations de garde » n'est pas immédiatement au programme, indique Matignon qui veut d'abord faire appel aux bonnes volontés.
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