Le RC Lens va devoir rebondir ce samedi à domicile contre Clermont (30e journée de Ligue 1, 21h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Foot) après 4 matches sans victoire. Franck Haise attend de ses joueurs qu’ils se montrent infaillibles sur l’engagement alors que se profile la fin de la saison.
Lensois.com : Franck Haise, vous pouviez paraitre désabusé après le match à Metz. Comment expliquez-vous ce match aujourd’hui ?
Je n’étais pas désabusé. J’étais plutôt énervé, frustré par rapport à ce match de Metz et aussi d’autres éléments qui peuvent me frustrer et m’énerver. Si certains pensent que je suis fatigué et que je ne suis déjà plus là, je suis bien là. Je veux aller chercher une place européenne et si vous venez avec moi dans la salle le matin, vous allez voir que de l’énergie, j’en ai. Par contre parfois je suis énervé et c’était le cas après Metz.
Que s’est-il passé du coup selon-vous en Lorraine ?
On avait fait une très bonne semaine d’entraînement ce qui n’était pas forcément arrivé tout le temps ces derniers temps, et on a d’ailleurs refait une très bonne semaine. Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas fait 2 bonnes semaines. Mais à un moment, quand mène 1-0 au bout d’un quart d’heure et que vous jouez comme s’il y avait 3-0 à un quart d’heure de la fin, vous ne faites plus mal à l’adversaire, vous n’enfoncez pas le clou et vous lui donnez de l’espoir, encore plus quand vous lui donnez des munitions suffisamment solides pour revenir au score. Dans ces conditions, ce qui vous pendait au nez finit par vous tomber dessus. Il faut que sur l’attitude et l’engagement des joueurs, ce soit plus fort que ce qu’on a proposé au bout d’un certain temps. Avoir la maîtrise pour la maîtrise ou la possession pour la possession ça n’a aucun intérêt. Ce qui compte c’est d’aller dans la surface, de tirer au but, de se mettre dans les meilleures conditions et on ne l’a pas bien fait.
« On envoie tout jusqu’en mai et après on fera les comptes »
On peut ressentir une vague d’inquiétude autour de votre équipe. Quel message pouvez-vous adresser au public dans cette période ?
On a toujours besoin du soutien de nos fidèles et dans une période plus compliquée d’autant plus. On est 6es mais la période est plus compliquée, il n’y a pas d’ambiguïté là-dessus. Il en manque dans nos matches, nos prestations. On a connu des séries sans victoire qui laissaient de l’espoir et là on est sur une série qui amène à se poser des questions. En tout cas, qui m’amène moi à me dire qu’on n’en fait pas assez. Ceux qui aiment le club, je leur dis de continuer à le soutenir parce que les joueurs en ont besoin. Les joueurs ne trichent pas mais des fois, ils n’en font pas assez, il faut aussi le reconnaitre. Les raisons nous appartiennent, on peut avoir toutes les excuses du monde mais moi je ne veux pas d’excuse. On a vécu une saison très riche, pleine d’émotions, mais il reste 5 matches, il faut tout envoyer. On a besoin du 12e homme pour faire basculer des matches. Je compte sur lui comme je compte sur mon groupe.
Sentez-vous la confiance s’effriter à l’idée que l’Europe échappe à vos joueurs ?
J’espère qu’il n’y a pas de question à se poser sur la direction dans laquelle aller. On va vers l’avant. 4, semaines, 5 matches, si on commence à se poser des questions maintenant, arrêtons. J’attends d’eux qu’on prenne les choses en main. On y arrive ou pas, il manque des choses, c’est un autre problème, mais l’engagement doit être total. Maintenant sur les 2 dernières semaines d’entraînement, j’ai vu des choses que je n’avais pas vu sur 2 semaines depuis un moment. Mais ce n’est pas la compétition.
Votre saison a vraiment commencé quand la Ligue des Champions a débuté et on peut avoir le sentiment que c’est plus difficile depuis l’élimination à Fribourg. L’absence de Coupe d’Europe peut-elle avoir eu un impact sur vos joueurs ?
Les fins d’aventure impactent toujours. Evidemment que l’élimination à Fribourg, en étant passé si près, impacte. On aurait tous eu envie de faire un 8e de finale, de continuer plus loin. Après ce n’est pas passé, mais de peu. Maintenant quand on a plus la Coupe d’Europe, il s’agit de tout faire pour y revenir. C’est pour ça qu’il faut s’engager à 100% dans chaque match. Dans le foot, vous prenez toujours des coups sur la tête. En 35 ans dans le foot, j’en ai pris. Et le jour où je serai fatigué j’irai en Bretagne me reposer tranquille à la pêche et manger des fruits de mer. Mais je n’en suis pas là. J’attends que mon groupe ait ce tempérament jusqu’au bout. S’il en manque parce qu’il y a trop de fatigue ou pas assez de qualité, je veux bien l’entendre, mais pour l’instant, on envoie tout jusqu’en mai et après on fera les comptes.