La colère monte chez les pharmaciens ! Les syndicats appellent à la grève des gardes le week-end de la Pentecôte et à la fermeture des officines le 30 mai. Le syndicat prévoit une forte mobilisation, comme en 2014… où la quasi-totalité des pharmacies étaient fermés lors du dernier mouvement de grève d’ampleur. Difficultés économiques, pénurie de médicaments, accélération des fermetures des officines… Les causes du malaise sont nombreuses comme l’explique Grégory Tempremant, président du syndicat de pharmaciens d’officine des Hauts-de-France. « Les pharmaciens sont en grandes difficultés financières aujourd’hui avec une augmentation des charges et une baisse des prix des médicaments. »
Les pharmaciens veulent aussi alerter sur la dégradation des conditions de travail et d’accès au soin pour la population… En 7 ans, 10% des petites pharmacies ont disparu dans la région, d’après Grégory Tempremant. « Dans les grandes villes, il n’y a pas de problème concernant l’accès aux soins mais dans les zones rurales, ce sera compliqué. »
Hausse des incivilités
Grégory Tempremant constate aussi une hausse des agressions dans les pharmacies. « Au-delà des menaces économiques, on observe une hausse des incivilités à l’officine à cause de la pénurie des médicaments en France. Les patients ont du mal à comprendre pourquoi les pharmaciens n’arrivent pas à avoir les médicaments. Mais nous sommes en bout de chaine et en contact direct avec les patients. Nous avons besoin d’être respectés par nos autorités de tutelle. »