Les agents pénitentiaires attendent des réponses après la mort de deux de leurs collègues dans l'attaque d'un fourgon mardi dans l'Eure, en Normandie. Éric Dupond-Moretti a rencontré l'intersyndicale à 14h cet après-midi. Avant ça, une minute de silence en la mémoire des victimes a été observée à 11h dans l'ensemble de l'administration.
Les représentants des syndicats de l’administration pénitentiaire se sont félicités de l’ouverture d’un dialogue avec le ministre de la Justice sur certaines de leurs revendications. Les agents réclament l’utilisation de véhicules blindés et des fourgons banalisés pour éviter de devenir « des cibles ». La profession réclame aussi la mise en place de visio-conférences à distance pour limiter le transport de détenus.
Des prisons bloquées ce mercredi dans le Nord et le Pas-de-Calais
Plusieurs prisons sont bloquées dans le Nord-Pas-de-Calais depuis ce matin, notamment à Béthune. Pour exprimer leur colère, les surveillants pénitentiaires brûlent des pneus et des palettes. De nombreuses voitures s’arrêtent pour klaxonner et manifester leur soutien. John, surveillant à Béthune et secrétaire local adjoint de l’UFAP, estime que les agents ne sont pas assez protégés pendant leur mission : « Depuis des années, la pénitentiaire demande plus de sécurité. Pour la maison d’arrêt de Béthune, on nous envoie deux agents non armés sans véhicule pour une escorte à l’hôpital en service de nuit. J’ai déjà attendu trois quart d’heure à l’hôpital qu’un taxi vienne me chercher seul avec le détenu au milieu des gens. C’est inadmissible. »
Une centaine de surveillants a manifesté aussi devant la prison de Vendin le Vieil. Celle d’Arras était aussi bloquée ce mercredi. Dans le même temps. La traque se poursuit pour retrouver les assaillants et le détenu.