Les agents pénitentiaires exprimaient leur colère et leur tristesse dès mercredi dernier après la mort de deux de leurs collègues dans l’attaque d’un fourgon la veille, dans l’Eure. C’est alors que des surveillants mobilisés aux abords de la maison d’arrêt de Béthune, sont alertés par des cris, en fin de journée.
Une adolescente, qui revenait du collège George Sand pour rentrer chez elle, se fait violemment bousculer par un autre mineur, avant de lui voler son téléphone portable et de prendre la fuite. Un surveillant pénitentiaire présent près du lieu de l’agression, intervient, croise la route du fuyard et parvient à l’arrêter. Le voleur, est alors immédiatement confié à la police, mobilisée davant la prison pour encadrer la manifestation des agents pénitentiaires.
La jeune fille, récupère son portable volé. Par chance, l’adolescente n’est pas blessée, mais très choquée. Elle a été prise en charge en compagnie de sa mère par les agents, en attendant l’arrivée des pompiers. Les parents de l’adolescente ont été invités à porter plainte au commissariat de Béthune.
Une reconnaissance espérée
L’UFAP de Béthune (Union Fédérale Autonome Pénitentiaire) a écrit une lettre – que nous avons pu lire – à la direction régionale du syndicat afin de relayer le récit des événements. « Nous tenons à féliciter notre collègue pour sa réactivité et son courage », est-il mentionné dans le courrier. « On espère que l’information va remonter, notamment jusqu’à la préfecture. Ce serait une belle reconnaissance », nous confie John Cousin, secrétaire local adjoint de l’UFAP à Béthune. « Ce genre d’intervention, ce n’est pas notre métier. On n’a pas l’habitude de ça », conclut-il.