Après l’enquête de personnalité de l’accusé et l’audition des fonctionnaires de police en charge de l’enquête ce mardi, une nouvelle étape du procès s’ouvre aujourd’hui. Francesco M. et sa fille Camille M. ont été entendus à la barre ce mercredi matin. Tous deux ont été témoins des faits. Le 19 janvier 2020, ils ont vu un véhicule « foncer à vive allure dans un pylône électrique ». L’expert automobile a affirmé que la voiture roulait à 95 km/h sur une route limitée à 30 km/h. Jean-Philippe Caux, lui maintient s'être endormi au volant.
« Monsieur Caux ne s’occupait pas de sa fille »
Auditionné, Francesco M a décrit ce qu’il a vu. Ce dernier roulait également dans la rue Alexandre Dumas mais dans le sens inverse au véhicule de Jean-Philippe Caux. Sans hésiter, Francesco M. a demandé à sa fille Camille d’appeler les sapeurs-pompiers. Lui s’est précipité vers la voiture. Jean-Philippe Caux est sorti du véhicule. « Roule-toi par terre, tu prends feu», a tout de suite crié cet homme qui a porté assistance aux victimes. « Il y a quelqu’un d’autre dans le véhicule ? ». « Oui, ma fille », a répondu le père d’Emilie. Le témoin a alors ouvert la portière et Emilie est tombée du véhicule. «Je ne veux pas mourir », a-t-elle hurlé.
Les deux témoins affirment que c’est Francesco M. qui a ouvert la portière et non Jean-Philippe Caux. Ce que conteste l’avocat de la défense. « Il n’avait pas l’air de s’occuper de sa fille, il avait l’air bizarre ». Tous deux ont vu Jean-Philippe Caux tourner en rond, sans demander des nouvelles d’Emilie. « Il répétait “putain de scooter“, je n’ai jamais vu un regard aussi noir, c’est ce qui m’a traumatisé le plus », a précisé Camille, les larmes aux yeux pendant l’audition. « On n’a pas vu de scooter nous », insiste Francesco M.
En plus des témoins du drame, la mère d'Emilie Stéphanie Stievenard, sera entendue à la barre ce mercredi.