Salah Abdeslam, seul survivant des commandos jihadistes du 13 novembre 2015 à Paris, a été transféré au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, près de Lens selon nos informations. Il est parti ce jeudi matin de la prison de Fleury-Mérogis. Celui qui a été condamné à la réclusion à la perpétuité avait déjà été transféré dans le passé au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil. En février 2018, il faisait l’aller-retour chaque jour entre le Pas-de-Calais et Bruxelles durant son procès.
Ce dernier a dernièrement été jugé lors du procès des attentats commis à Bruxelles en 2016. Il a été extrait de sa cellule qu’il occupait à la prison de Haren près de Bruxelles le 7 février 2024 pour être remis aux autorités françaises. Depuis, il était emprisonné à la prison de Fleury-Mérogis. Jusqu'à ce jeudi où il a été transféré dans le Lensois.
Pourquoi le choix de Vendin-le-Vieil ?
Le choix de la prison de Vendin-le-Vieil ne s’est pas fait au hasard. Elle accueille des détenus au comportement très dangereux et imprévisible. Redoine Faïd, braqueur multirécidiviste qui a attaqué à l’explosif un fourgon blindé en 2011 à Roclincourt, au Nord d’Arras, se trouve actuellement à Vendin-le-Vieil. « Il s’agit d’une rotation de sécurité nécessaire », nous dit-on. « Salah Abdeslam a été placé à l’isolement. La prison de Vendin-le-Vieil accueille les détenus les plus dangereux de France. Il est normal que certains transferts se fassent. Il n’est pas prévu que ce détenu sorte pour une audience ou autre. Encore plus avec le contexte actuel, les sorties sont limitées. »
Quid du mouvement des surveillants pénitentiaires ?
L’arrivée de Salah Abdeslam survient trois semaines après le mouvement des surveillants pénitentiaires. Ces derniers alertent sur la surpopulation carcérale, le manque de moyens et le manque de sécurité. « Pour la maison d’arrêt de Béthune, on nous envoie deux agents non armés sans véhicule pour une escorte à l’hôpital en service de nuit. J’ai déjà attendu trois quart d’heure à l’hôpital qu’un taxi vienne me chercher seul avec le détenu au milieu des gens. C’est inadmissible », nous avait précisé John, agent pénitentiaire lors de la manifestation des surveillants devant la prison de Béthune à la mi-mai. Des exemples comme cela, les agents les multiplient…
Blocage de la prison de Béthune le 15 mai 2024. ©Géraud Lefebvre
« Rien n’avance », nous dit-on. « On a fait venir sur place le député Bruno Bilde pour qu’il puisse constater les dégâts. On s’attend à pire, on sait que les policiers seront mobilisés pendant les JO et les transferts seront encore plus compliqués. Je ne sais pas où on va mais on y va », nous témoigne une source syndicale.
Bon bin nous v'la rassuré !!!!!! espérons pas de méga couac !!!
Les prisons sont pleines.
Y a qu'à remettre la peine de mort ça fera de la place.
Adeslam a tuer retour à l'envoyeur.