L’été météorologique, c‘est vendredi, et pourtant… il nous parait bien loin ! Les vacances scolaires commencent dans un peu plus de deux semaines, le 6 juillet, et il faut bien avouer que la projection est franchement difficile.
Dans ce contexte, et après une année rythmée par les conditions météo exécrables, les touristes seront-ils présents cet été ? Malgré un premier bilan satisfaisant dans la région pour les vacances de printemps, la question préoccupe les professionnels du tourisme qui craignent un début de saison estival peu favorable, en particulier sur le littoral. « Les bars de plage et les terrasses sont boudés et désespérément vides », se désole Pierre Nouchi, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) des Hauts-de-France.
Des manques à gagner et des pertes
« C’est difficile de s’adapter, quand en temps normal, on compte sur la météo pour gonfler l’affluence », explique-t-il. Cette incertitude pèse aussi sur l’organisation des restaurateurs et des hôteliers qui doivent gérer les stocks non écoulés. « Cela représente des pertes importantes en termes de marchandises », complète le professionnel, avant d’ajouter qu’il est obligatoire d’être flexible sur le personnel. « On fait appel à des jeunes en cas de besoin, mais ça reste compliqué de prévoir ».
L’image du Pas-de-Calais plombée par les inondations ?
Certes, le soleil et les conditions printanières n’ont pas été au rendez-vous, mais la météo déplorable de cet hiver n’a pas arrangé les choses. « Les inondations n’ont pas fait une belle publicité pour la région », confie Pierre Nouchi, qui tente néanmoins de rassurer les touristes.
Le président de l’UMIH essaie de relativiser, et se rappelle que la saison estivale avait démarré tardivement. A la fin, le bilan était même plus que positif, avec un nouveau record de fréquentation atteint dans les Hauts-de-France. La région comptait au total quelque 10,4 millions de nuitées dans les hôtels, les campings et les autres hébergements collectifs entre avril et septembre, soit une hausse de 3,6% par rapport à 2022.
Ça n'a reste pas de pleuvoir on n'est en automne