Il est 2h du matin ce 19 juin à Béthune, aux alentours du tribunal et de la maison d’arrêt de la ville, lorsqu’un effectif de la BAC est appelé par la police secours qui s’occupait d’une intervention de routine. Pour cause, un bruit bourdonnant, accompagné d’une lumière verte, se distinguait en direction de la prison. La BAC a ainsi commencé à fouiller les environs pour trouver l’origine de cet étrange bruit à une heure suspecte.
Le suspect prend la fuite
Après quelques minutes, les policiers de la BAC réussissent à identifier le parking proche du stade Léo Lagrange, situé rue Fernand Bar, comme l’origine précise de ce bourdonnement. Une fois sur place, ils repèrent un individu muni d’un sac blanc, qui commence à s’enfuir vers le centre aquatique. En pleine poursuite avec les policiers, l’individu se débarrasse de son sac, que la BAC délaisse pour prioriser le suspect, ce dernier parvenant cela dit à s’échapper au niveau de la Lawe.
43 grammes de résine de cannabis découverts
En fouillant le sac laissé derrière par l’individu, les policiers découvrent un matériel de précision : un drone gris d’une valeur de 2 000 euros, 2 téléphones munis de câbles et deux cartes SIM associées. De plus, 2 pochons contenant un total de 43 grammes de résine de cannabis sont découverts par les forces de l’ordre.
Une fois le matériel remis au service compétent, les policiers de la BAC retournent auprès de leurs collègues restés poursuivre leur recherche aux alentours de la piscine. C’est alors qu’un individu trempé leur apparaît : le suspect, en pleine fuite, avait trébuché dans la rivière du fait de la nuit noire. Vite rattrapé par les autorités, le suspect est interpellé et immédiatement auditionné au commissariat.
Un processus nouveau mais bien rodé, déjà utilisé dans plusieurs prisons de la région
Le fauteur de troubles, un Lensois âgé d’une vingtaine d’années, a reconnu les faits auprès des autorités, mais a aussi déclaré ne pas être le propriétaire du matériel saisi. En collaboration avec le détenteur du drone, le suspect a avoué être à l’origine de 10 largages de cannabis au total sur les maisons d’arrêts du Béthunois, du Douaisis et de l’Arrageois.
Rémunérées 250 euros chacune, soit un total de 2 500 euros, ces livraisons sont effectuées via un crochet sous le drone, qui lâche la cargaison d’un maximum de 300 grammes par aller-retour. Ce mode opératoire est, selon une source policière, « un fait complétement nouveau à Béthune ».
Le pilote de drone en question a été déféré pour une comparution immédiate au tribunal de Béthune.