Le parquet de Paris a annoncé ce mardi 25 juin vers 9h la fermeture du site de rencontres Coco. Il aura fallu l’intervention de l’autorité de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (JUNALCO), l’Office National Antifraude, le Ministère de l’Intérieur, l’unité Cyber de la gendarmerie, et l’assistance de plusieurs pays européens : le site était en effet hébergé sur l’île de Guernesey, bloquant les démarches françaises.
? Fermeture du site coco par la #JUNALCO du @parquetdeParis, @CyberGEND, @ComCyberMI , l'ONAF office national antifraude et la coopération avec les autres pays européens par @Eurojust pic.twitter.com/15TehFBQeo
— Parquet de Paris (@parquetdeParis) June 25, 2024
De nombreuses affaires dans la région
Fondé il y a 20 ans de manière anonyme, le site a été l’instigateur d’un grand nombre de cas d’agressions. D’abord Philippe, à Grande-Synthe, un jeune homme de 22 ans mort après un guet-apens tendu sur le site, mais aussi plus récemment dans le Lensois : deux adolescents avaient piégé un individu pour lui extorquer de l’argent. Enfin, il y a deux mois à Hénin-Beaumont, un homme s’est vu voler ses effets personnels, et sa voiture, suite à un rendez-vous fixé sur Coco.
Véritable plateforme de la pédocriminalité et de l’homophobie
De même, le site était notoire pour avoir servi de plateforme aux pires dérives comme la pédophilie ou le viol en bande organisée. Selon une source de franceinfo, plus de 23 000 procédures judiciaires liées à ce site sont en cours. Plus de 1000 affaires par année de présence du site, un chiffre qui s’explique en grande partie par la nature de Coco : site de rencontres sans modération de la part d’un tiers, il était possible de commencer à discuter avec n’importe qui en ne renseignant que son âge, son code postal et un pseudonyme.