Toto le sanglier : plus de 100 000 personnes ont signé deux pétitions pour le sauver de l’euthanasie

C’est un chiffre tout simplement impressionnant. Et c’est la plateforme qui héberge l’une de ces deux pétitions, change.org, qui se dit impressionnée d’une avancée aussi rapide. Les deux pétitions pour sauver Toto ont ce matin dépassé les 100 000 signatures. Car la mobilisation pour sauver le sanglier, menacé d’euthanasie alors qu’il aurait dû rejoindre un refuge à Charleville-Mézières, a désormais dépassé les simples frontières de l’Arrageois.

Une mobilisation nationale

Recueilli en octobre 2023 par la famille Bienvenu, le sanglier Toto avait été saisi quelques mois plus tard par les autorités, il est en effet interdit de conserver des animaux sauvages chez soi. Mais alors qu’il devait être dans un premier temps euthanasié, le maire de Charleville-Mézières s’était proposé pour l’accueillir dans un refuge. Dernier revers en date : une analyse ayant prouvé qu’il était porteur d’une maladie contagieuse, la cour d’appel de Douai a décidé de ne pas prendre de risques et d’euthanasier l’animal. Une seconde analyse infirmait pourtant la présence de cette maladie.

Face à cette décision, la mobilisation est désormais nationale. En témoignent les deux pétitions lancées pour la survie de l’animal, celle du site Mesopinions.com recueille désormais 35 500 signatures, et c’est même 69 500 pour celle lancée sur change.org. C’est donc un total de 105 000 personnes qui se sont mobilisées à 11h15 ce mardi 18 juillet pour la survie de Toto.

La Cour de cassation tranchera

La famille ayant recueilli initialement Toto, qui n’était à l’époque qu’un petit marcassin, a déposé hier matin un recours en cassation. La défense va tenter d’attaquer les vices de procédure de l’affaire, en appuyant sur le fait qu’une seconde analyse a démontré que Toto n’était pas porteur de la maladie d’Aujeszky et que la ville de Charleville-Mézières souhaite l’accueillir.

Le sanglier attendra donc son sort au refuge de Saint-Laurent-Blangy, le temps que la plus haute cour française prenne la décision finale. Plusieurs médias s’étant rendus au refuge mardi, le député Emmanuel Blairy et le sénateur Christopher Szczurek (RN), ont saisi l’occasion pour venir s’exprimer sur le sujet. Ce dernier a déclaré via X/Twitter assister à « une euthanasie aussi absurde qu’injuste » et « apporter mon soutien » à l’ex-famille de l’animal.