C’est une histoire qui continue de faire parler. Toto, ce sanglier, recueilli par une famille de Boiry-Becquerelle, située dans le Sud-Arrageois, est au cœur d'une bataille judiciaire. La Cour d'Appel de Douai s'est prononcée lundi matin sur son avenir. Deux recours de la ville de Charleville-Mézières et d'une association de protection animale étaient examinés (association Stéphane Lamart, ndlr). Pour rappel, la ville préfecture des Ardennes s’était proposée d’accueillir le sanglier dans un parc de plus de 40 hectares.
Pourquoi euthanasier Toto ?
Récupéré et détenu illégalement, le parquet d'Arras avait demandé de mettre fin à ses jours en juin dernier. Dernier revers en date : une analyse ayant prouvé qu’il était porteur d’une maladie contagieuse. La cour d’appel de Douai a décidé de suivre la décision du parquet d’Arras pour ne pas prendre de risque. Une seconde analyse infirmait pourtant la présence de cette maladie. Les recours ont donc rebattu les cartes. La décision a été mise en délibérée et sera connue ce vendredi. Deux pétitions ont été créés (sur change.org et sur le site mesopinions.com) afin de sauver l’animal. Ce mardi à 11h, plus de 120 000 personnes les ont signées.
©Change.org
La réaction du maire d’Arras
Dans ce tourbillon médiatique et judiciaire, une nouvelle voix s’est élevée. Celle de Frédéric Leturque qui a publié un communiqué ce mardi sur l’affaire. Le maire d’Arras et président de la CUA rappelle que Toto est hébergé au refuge communautaire de Saint-Laurent-Blangy, propriété de la Communauté Urbaine d’Arras. « Alors que le délibéré dans cette affaire est attendu vendredi prochain, j'ai tenu à informer la Présidente de la Cour d'Appel de Douai de ma position : la CUA ne sera pas complice de la mise à mort de Toto », a réagi l’élu.
La position de la Communauté Urbaine d'Arras
« Si la CUA a assumé dès le début de cette procédure ses responsabilités en assurant l'hébergement de l'animal, il est clair que celui-ci grandit et que les conditions de garde qui garantissent la sécurité des agents de la fourrière et de l’animal ne sont aujourd'hui plus réunies. Néanmoins, la CUA ne saurait être impliquée dans l’exécution de cet animal, action qui ne pourrait aujourd’hui qu’être incomprise par le grand public très sensibilisé à la cause animale et, à juste titre, touché par cette affaire », a poursuivi Frédéric Leturque.
Le maire d’Arras approuve la proposition de Boris Ravignon, son homologue à Charleville-Mézières. Reste à savoir ce que décidera la présidente de la Cour d’appel de Douai ce vendredi.
Je trouve ça honteux et je suis sûre qu'il serait bien dans un centre animalier .
C’est honteux ! On a la meilleure solution pour garantir une belle vie à Toto et ils s’obstinent à vouloir…l’exécuter ! Je rappelle que Toto est un être vivant ?