Le printemps météorologique (de début mars à fin mai) a été particulièrement humide, à tel point que l’Hexagone n’avait pas connu un tel épisode pluvieux sur cette période depuis 2008 ! Si ce n’est pas le genre de météo que beaucoup de monde apprécie, ces conditions permettent le remplissement des nappes phréatiques. Un bien… pour un mal peut-être, puisque ce sont les moustiques qui profitent le plus de l’augmentation des quantités d’eau stagnante, surtout pendant l’été quand les températures remontent.
Une présence de maladies pour l’instant parcimonieuse
Si leur présence est de prime-abord seulement dérangeante, ces êtres virevoltants en silence peuvent aussi être vecteurs de maladie. Selon le site gouvernemental service-public.fr sur le sujet en France « 1 679 cas de dengue importés ont été signalés entre le 1er janvier et le 19 avril 2024. » Un chiffre élevé, mais qui provient majoritairement des Antilles, lieu très favorable à ces nuisibles.
Éviter leur prolifération est donc capital pour éviter la diffusion de maladies comme la dengue, le Chikungunya ou le Zika portées principalement par le moustique tigre. Aucun cas autochtone (c’est-à-dire contracté sur le territoire par piqûre et non importé après un retour de voyage en zone tropicale) de ces maladies n’a encore été rapporté dans les Hauts-de-France. Le moustique tigre a cependant été aperçu dans l’Aisne en 2017 et dans l’Oise en 2023, selon l’Agence Régionale de Santé des Hauts-de-France.
Prévenir leur multiplication : une affaire collective
Qu’ils soient tigrés ou non, les moustiques restent les animaux responsables du plus de décès dans le monde. Pour s’en prémunir, rien de plus simple : il suffit d’éviter de laisser traîner en extérieur de l’eau stagnante, lieu préféré de ponte pour leurs larves. Le service public recommande donc de « vider régulièrement ou supprimer les coupelles sous les pots de fleurs, vases, ou les remplir de sable afin de conserver l’humidité sans qu’il y ait d’eau stagnante. »
Nettoyer les gouttières pour favoriser leur écoulement est également recommandé, tout comme ranger ses « récipients divers de jardinage ou de jeux à l’abri de la pluie ». L’administration rappelle aussi « qu’il faut que ces gestes soient réalisés par tout le monde » sans quoi ces nuisibles reviendront inexorablement.
Pour cet été, au vu des conditions météorologiques, la tendance est à leur multiplication. Si les premiers moustiques adultes s’envolent fin mars, « plusieurs générations de moustiques vont se succéder pendant la période estivale » selon l’Entente Interdépartementale de Démoustication. Plus les températures restent élevées longtemps, plus ces nuisibles peuvent donc proliférer. Il ne suffit donc que de quelques gestes pour les priver d’eau et passer un été sans démangeaisons !