La flamme paralympique était à Arras pour le deuxième jour du relais. La symbolique était forte pour le départ du parcours. Aux alentours de 9h, c’est devant la cité scolaire Gambetta-Carnot que s’est élancé le tout premier relayeur. C’est dans cet établissement qu’un attentat terroriste a eu lieu le 13 octobre 2023. Le professeur de lettres, Dominique Bernard, a été assassiné par un ancien élève, radicalisé. Le drame avait particulièrement ému la Ville et la région entière.
Frédéric Tandeguje, ancien élève du lycée, également sprinteur paralympique en service civique à la mairie, a eu l’honneur d’être le tout premier porteur. « Cette flamme c’est pour nous tous » a-t-il lancé.
"Un moment unique"
Monique, Arrageoise, a absolument tenu à être présente: « C’est beaucoup d’émotion, c’est trop beau à voir ». Le relais de flamme s’est poursuivi dans le centre-ville pour s’achever à la Citadelle. Selon la Ville, quelque 3.000 spectacteurs ont accompagné l’arrivée du feu sacré sous des applaudissements.
Laurent, avec ses deux enfants, a profité de ce moment « unique » et espère que ces jeux « seront autant populaires que les Jeux Olympiques ».
"Des futurs champions vont commencer à naître"
Parmi les animations proposées, des initiations au handisport. Bruno, licencié au club de badminton d’Arras se réjouit de l’engouement : « C’est la vitrine, on va montrer qu’il peut nous arriver n’importe quoi dans la vie et que l’on peut rebondir avec le sport ».
Grand champion de Boccia, handisport qui s’apparente à la pétanque, Rodrigue Brenek a fait le déplacement. Lui, qui a participé aux Jeux Paralympiques de Tokyo en 2021, est très enthousiaste : « voir les Jeux Paralympiques en France c’est extraordinaire, on espère avoir beaucoup de médailles côté français ! ». Le sportif, en fauteuil qui souffre d'une paralysie cérébrale, espère qu’avec ces jeux des « futurs champions vont commencer à naitre ».