Les énergies pétrolières sont en pleine chute tarifaire. C’est une véritable aubaine pour les usagers se chauffant au fioul, mais surtout pour les distributeurs, qui voient leurs commandes exploser alors que septembre n’a pas encore sonné. Les prix ont chuté depuis l’année dernière, et sont aujourd’hui dans leur sixième semaine consécutive de baisse. Le fioul domestique se situe à l’heure actuelle légèrement au-dessus d’1.10€ par litre, ce qui équivaut à 1100 euros les 1000 litres, une tarification près de 300 euros moins chère en moyenne qu’il y a un an.
Encore de nombreux chauffages au fioul
Si le gouvernement a condamné l’usage de cette énergie depuis quelques années – il est légalement impossible de faire installer une cuve de fioul neuve aujourd’hui, le nombre d’utilisateurs reste élevé avec plus de 13% à l’échelle nationale, selon le Ministère de la Transition Écologique. Un chiffre légèrement inférieur dans le Pas-de-Calais à 9%, mais qui reste important en ne prenant en compte que les zones rurales, comptant pour trois-quarts des utilisateurs de fioul.
L’essence au plus bas depuis 2 ans
La baisse se confirme aussi pour les autres produits raffinés issus de l’exploitation du pétrole, comme l’essence ou le diesel, eux utilisés par une part bien plus importante de la population. Les prix se situent aux alentours d’1€75 pour le sans plomb 95 et 1€60 pour le gazole. Du jamais vu depuis janvier 2022. Et cette baisse se ressent à la pompe : « Tant qu’il n’est pas trop cher, je fais moins attention, et là c’est le cas » sourit une automobiliste dans une station-service de Béthune. « Il a baissé un peu partout » admet un autre « les gens consomment moins, se déplacent moins, l’économie ralentit et le prix du baril baisse » analyse-t-il. Et ce dernier n’est pas loin du compte puisque l’apathie du marché chinois du BTP est citée par France Bleu notamment comme étant l’une des sources de ce calme sur le cours des prix.
Une baisse temporaire ?
Des prix tirés vers le bas, mais pour beaucoup encore trop peu. « On était dans les rues à 1€40 pour le gazole, et à 1€60 aujourd’hui, on se réjouit de sa baisse » s’indigne un autre automobiliste, lui habitué des kilomètres mais tout de même attentif à l’évolution des prix. « C’est un produit de première nécessité, on en a besoin pour aller travailler. Ça fait quelques euros en moins mais c’est toujours trop cher » reconnaît un dernier automobiliste.
Ces prix devraient rester assez stables dans les mois à venir, si le baril de pétrole continue de tourner autour des 80 dollars. Cependant, un enflammement de la situation déjà très tendue au Moyen Orient pourrait mettre un terme à ce qui est désormais une 6ème semaine de baisse consécutive pour les carburants et le fioul.
