Le rallye Le Béthunois revient du 6 au 8 septembre pour sa 46ème édition et 23ème avec des véhicules historiques. À cette occasion, Maxime Hollander, co-président du Stade Béthunois Sport Auto avec Marc Decanter, et donc organisateur de l’épreuve, s’est exprimé pour Horizon ce jeudi sur différentes thématiques de l’épreuve.
Un rallye haletant de longueur
Limité à 140 kilomètres d’épreuves chronométrées par le classement de l’épreuve, aussi appelé son coefficient et égal à 3 actuellement pour le rallye, cette édition proposera 137 kilomètres. Un chiffre proche de la limite qui a nécessité une organisation « importante et complète » selon le co-président. Les organisateurs souhaitent d'ailleurs passer au coefficient 4 pour les prochaines années et en ont fait la demande, ce qui permettrait d’attirer « les pilotes qui ne sont pas sûrs de se qualifier pour la finale pourraient être attirés par l’épreuve de Béthune pour chercher des points pour celle-ci. »
23ème année pour les véhicules historiques
De nombreuses catégories de voitures sont proposées aux participants, des catégories qui comptent pour la coupe de France bien sûr, du Rally2 au Rally5, mais également une catégorie de véhicules historiques qui revient pour la 23ème fois. Comme le veut la tradition, ces dernières courront avant les modernes.
Pouvez-vous présenter l’épreuve rapidement ?
Le Rallye le Béthunois qui a lieu aux alentours de Béthune est une épreuve nationale qui fait partie de la Coupe de France des Rallye. La Coupe, c’est aussi un championnat amateur, dont la finale s’est organisée à Béthune l’année dernière. Le Rallye le Béthunois est donc une des épreuves qui permet d’engranger des points pour espérer participer à la finale. La finale aura d’ailleurs lieu à Nice mi-octobre.
Y aura-t-il possibilité de voir les voitures de près ce week-end ?
Oui bien sûr. Sur la Grand'Place de Béthune vous pourrez les observer sur ce qu’on appelle le Parc Fermé. Aussi au parc d’assistance quand il y a un problème mécanique, rue Sadi Carnot, place Lamartine, et place du Général de Gaulle tout le week-end.
Y a-t-il des modèles de voitures qui ressortent parmi les inscrits ?
Les constructeurs les plus présents parmi ceux qui commercialisent beaucoup de voitures sont Citroën notamment avec la C3 Rallye2. Il y a aussi les Peugeot, il y a la nouvelle 208 en Rallye4 et il y en a beaucoup. Il y a aussi Skoda, Volkswagen, et en véhicules historiques pas mal de 205 GTI.
Qu’est-ce que le parc de dédicaces dans les communes du Béthunois ?
Le parc de dédicaces permet aux concurrents de s’arrêter après une spéciale et pour le public de voir ces pilotes dans une configuration de pré-course, les passionnés peuvent également espérer avoir des autographes de certains pilotes.
Quelles mesures de sécurité avez-vous prises ?
Ça c’est la question centrale d’un organisateur de rallye. La sécurité bien sûr des concurrents et des spectateurs. C’est un dispositif qui est régulé par le règlement standard des rallyes de la Fédération Française de Sport Automobile. On sait qu’on doit fermer la route environ 1h30 ou 1h40 avant l’épreuve. Ensuite sur la spéciale le dispositif est très lourd. Il y a des dépanneuses, des médecins, et une convention qui a été signée avec la gendarmerie.
Et sur la question de l’environnement ?
Je dirais que ce n’est pas un sujet qui fâche, c’est un sujet. C’est normal que l’écologie soit un sujet important pour tout le monde, et pour moi aussi ça l’est. Cependant il y a des études qui ont été faites par la Fédération Française de Sport Automobile et qui démontrent que l’organisation d’un rallye national est moins polluante que par exemple un match de foot. Je pense donc que le problème n’est pas pris dans le bon sens. Si on supprime cet événement, on doit supprimer beaucoup trop de loisirs. La bonne méthode, c’est d’essayer de limiter ces effets. Et pour ça, le sport auto a toute sa place puisque les évolutions de l’automobile viennent surtout des sports mécaniques.
C’est un aboutissement, une réussite d’avoir autant de monde ?
Oui, c’est un aboutissement car le Rallye n’avait pas eu lieu depuis 2021, donc on craignait que les concurrents soient passés à autre chose. Le contexte autour de l’automobile est compliqué, on l’a vu avec le report de la Finale de la Coupe en 2022 à cause du prix de l’essence, et c’est donc une victoire, 200 adhérents c’est très encourageant.