Le SNES-FSU alerte déjà sur des dysfonctionnements une semaine seulement après la rentrée scolaire. Le syndicat majoritaire du second degré recense un manque d’enseignants important.
Dans une enquête, il dénonce au moins un enseignant absent dans un tiers des collèges et lycées de l’académie de Lille. Une « crise structurelle » dans l’Éducation nationale, selon Jean-François Carémel, secrétaire académique du SNES-FSU Lille : « On observe plus de difficultés que lors des dernières rentrées, on a une situation de tension dans l’académie de Lille ».
Pour lui, il y a un réel problème dans l’attractivité du métier. « On remarque que beaucoup de stagiaires ne se sont même pas présentés ». Une « gestion chaotique » qu’il constate lors de cette rentrée qui s’est « organisée trop tardivement. » « On a créé des besoins sans prévoir le personnel », explique-t-il.
Des manques chez l’ensemble du personnel de l'éducation
Ces manques ne se limitent d’ailleurs pas aux simples enseignants, c’est tout le personnel des lycées et collèges qui est concerné : « On a des assistances sociales, des infirmières, des secrétaires et même des principaux adjoints absents », énumère-t-il.
Dans un contexte de crise politique, les professeurs seront attentifs aux prochaines orientations dévoilées par le gouvernement, prévient-il : « On a beaucoup de choses en suspens, on n’a pas d’orientation. Il faudra qu’on pèse sur la présentation du prochain budget. »
Une journée de manifestation le 1er octobre
Les syndicats enseignants réclament une revalorisation des salaires et des carrières. « Aujourd’hui, on est vraiment à l’os. Il faut arrêter de supprimer des postes, notamment dans l’académie de Lille où l'on souffre chaque année. »
Prochain rendez-vous fixé : la mobilisation interprofessionnelle du 1er octobre. Les syndicats de l’enseignement comptent bien en faire une journée importante pour faire pression sur les prochaines orientations du gouvernement.