Que diriez-vous d’un logement étudiant à la campagne ? C’est l’initiative portée par l’association Campus Vert. Créée à Béthune en 1995, elle propose à des agriculteurs de rénover leur corps de ferme afin de proposer des solutions aux étudiants afin de se loger.
À Ruitz, Sylvie, agricultrice retraitée désormais, est une habituée de ce concept. C’est en 2000 que son tout premier studio étudiant a vu le jour. « C’était une ancienne écurie que l’on a transformée. » (voir photo ci-dessous)
L'association l’a accompagné dans sa rénovation, grâce à des subventions du conseil régional. « Sans ça, ce serait sûrement resté comme ça ». Une expérience qui s’est révélé être un vrai succès. D’ailleurs, aujourd’hui Sylvie compte 5 logements étudiant. Du studio au T2, de 17 à 25 m², entièrement meublé, ils sont tous occupés. Ils disposent d’un coin cuisine, une salle de bain, un bel espace chambre pour les T2 et d’un coin bureau. L'électricité est à la charge de l'occupant.
"Un petit havre de paix"
Malo, étudiant à l’IUT de Béthune en génie civil et originaire de Normandie, entame sa 3ème année chez l’ancienne agricultrice. « De base, je suis de la campagne donc ça m’a pas trop changé. » nous explique-t-il. Évidemment, l’aspect financier, a également joué dans ce choix. « Avec les allocations, ça revient à vraiment pas grand-chose. Pour mes parents, ce sont des charges en moins ». La différence, aussi, avec la ville, c’est le calme. « C’est un petit havre de paix » explique le jeune de 21 ans.
Une solution rassurante
Chaque année, vers le mois de novembre, Sylvie organise un grand repas partagé avec tous les étudiants. « Une bonne occasion pour que chacun apprenne à se connaitre. » raconte-t-elle. Un dîner partagé tous ensemble qui « dure tard le soir ».
Pour les parents, aussi, « c’est rassurant » souligne la retraitée. « Un jour, la maman d’une des étudiantes m’a appelé pour me dire qu’elle devait passer un examen le lendemain très tôt. Je suis allé la réveiller, car elle ne s’était pas levée » rigole-t-elle.
Une présence qui rassure également Sylvie. Seule depuis le décès de son mari, elle nous confie : « c’est vrai que le soir de voir qu’il y a une lumière allumée a côté, on se sent bien entourée ».
Pour plus d’informations rendez-vous sur le site de Campus Vert. En plus des Hauts-de-France, l’association s’est implantée dans la Somme, l'Oise, la Bretagne, et même l'Île-de-France.