L’affaire avait émue la France entière et en particulier l’Artois. Le parquet de Paris a confirmé ce lundi avoir requis un procès pour la principale suspecte du meurtre de la jeune Lola, en octobre 2022 à Paris. En mars dernier, une contre-expertise psychiatrique avait conclu que le discernement de Dahbia B, mise en examen, n’était ni aboli, ni altéré, ouvrant la voie à un procès pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans accompagné de viol, torture ou actes de barbarie. C’est désormais au juge d’instruction de décider des qualifications qu’il retiendra et donc d’un éventuel renvoi devant la cour d’assises.
Rappel des faits
Le 14 octobre 2022, le corps de la jeune Lola, âgée de 12 ans, est retrouvé sans vie, dans une malle, près de son immeuble dans le 19e arrondissement de Paris. C’est là que Lola vivait avec ses parents, gardiens d’immeuble, originaires de Fouquereuil et Lillers.
Ce jour-là, la suspecte avait croisé la jeune Lola, dans le hall de l’immeuble et pris l’ascenseur avec elle jusqu’au sixième étage. Selon son propre aveu, elle aurait abusé, torturé et tué la jeune fille pour se venger de la mère de Lola. Celle-ci lui aurait claqué la porte au nez en refusant de lui fournir un badge pour entrer dans le bâtiment. Après avoir tué la jeune fille, elle aurait mis son corps dans une malle qu’elle aurait abandonnée devant l’immeuble de la victime.
Dahbia B, une jeune algérienne de 24 ans, entrée légalement en France en 2016, a été interpellée dès le lendemain. Deux mois avant le drame, la jeune femme avait été placée sous OQTF, obligation de quitter le territoire français. Une situation qui avait suscité de nombreuses réactions politiques.
Le Béthunois touché en plein cœur
Le sort de la jeune Lola et de sa famille, avait provoqué une vague d’émotion particulière dans le Béthunois, d’où sont originaires les parents de l’adolescente. Lola, repose d’ailleurs au cimetière de Lillers, où des centaines de personnes ont assisté à ses obsèques. C’est aussi là-bas qu’a été enterré son père, Johan, qui était retourné vivre chez sa mère à Fouquereuil, après le drame. Le papa, qui avait confié son mal de vivre, a été victime d’une crise cardiaque en février dernier.