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« Il y a urgence à agir » : la sénatrice du Pas-de-Calais, Amel Gacquerre, alerte sur la crise du logement

Béthune - Bruay. Face à la crise du logement, la Sénatrice du Pas-de-Calais, Amel Gacquerre, qui s’engage sur cette question, alerte. Elle a répondu à nos questions.

 « Il y a urgence à agir » : la sénatrice du Pas-de-Calais, Amel Gacquerre, alerte sur la crise du logement
Amel Gacquerre, sénatrice du Pas-de-Calais - Amel Gacquerre

« Une véritable bombe », ce sont les mots de la Sénatrice du Pas-de-Calais, Amel Gacquerre, sur la crise du logement que traverse la France et la région Hauts-de-France. Elle tire la sonnette d’alarme alors que le gouvernement devra prochainement dévoiler ses priorités et orientations. Entretien.

HorizonActu : Quel est le constat que vous dressez ?

Amel Gacquerre : « Aujourd’hui, on a une baisse de la construction du neuf, 50% de moins que l’année dernière en France. La région Hauts-de-France est même la plus touchée avec une diminution de 70%. On a un vrai souci dans la disponibilité de logements locatifs et sociaux. On parle de 2,6 millions de personnes qui ne trouvent pas en France et c’est pareil au niveau régional. On a besoin dans cette période d’une vraie prise de conscience pour sortir de cette crise qui a des conséquences terribles. On évoque le chiffre de 300 000 emplois détruits d’ici à 2025 si on ne change rien. La conséquence sociale, c’est aussi 4 millions de mal-logés. La région Hauts-de-France est d’ailleurs particulièrement touchée. »

Quelles sont vos propositions ?

A.G : « Je pense vraiment que l’on est dans un moment important avec le futur projet de loi de finances. À court terme, il faut accompagner la demande, pousser à la construction de logement social et accompagner les habitants dans l’accès à la propriété. On sait qu’aujourd’hui, on a une bonne nouvelle avec la baisse des taux d’intérêts. Il faut aussi aller plus loin dans le prêt à taux zéro. Il doit davantage être mis à disposition, notamment à ceux qui sont en logement social pour qu’ils puissent acheter eux-mêmes. À long terme, il faut une vraie vision avec un gouvernement qui décide de mettre de l’argent pour davantage construire. Le logement est une priorité, ça fait partie des principales attentes des habitants. »

On est dans une situation économique compliquée, on peut vraiment se permettre de mettre de l’argent dans le logement ?

A.G : « Bien sûr, on doit investir, ce n’est pas qu’un coût, mais c’est un investissement. Le logement, c'est 40 milliards de dépenses mais c'est, surtout, 90 milliards de recettes. Il y a la TVA sur les transactions immobilières et les frais de mutation qui permettent à l’État de récupérer de l’argent. »

Et les élus locaux ?

A.G : « Il faut clairement leur redonner l'envie de construire. Les élus locaux se posent beaucoup de questions depuis la suppression de la taxe d'habitation. Aussi, plus de logement, c’est plus d’habitants et par conséquent plus de services à payer. Il faut remettre des dispositifs incitatifs, je pense, par exemple, à la prime pour les maires bâtisseurs qui a été supprimée. »

Vous êtes optimiste ?

A.G : « Je suis surtout très en attente, c’est le sens de ma prise de parole aujourd’hui. Encore une fois, c’est un sujet qui a de réelles conséquences sociales, économiques et politiques. Cela doit être une priorité nationale. »

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