[Seconde Ligue] Sarah M’Barek : « Il manquait la détermination, la conviction qu’on pouvait le faire»

Premier coup d’arrêt pour le Racing Club de Lens. Opposées à Toulouse cet après-midi dans le cadre de la deuxième journée de championnat, les coéquipières d’Aude Gbedjissi ne sont pas parvenues à inquiéter les Toulousaines. À l’arrivée, c’est une défaite 0-1 et quelques questions.

Lensois.com : Sarah M’Barek, on a l’impression que c’était compliqué de se créer des occasions franches, d’aller embêter cette équipe de Toulouse. Comment est-ce que vous pouvez l’expliquer ?
On savait que c’était une belle équipe. On avait vu les images. On savait qu’elles allaient nous poser certains problèmes, mais on les a plutôt bien anticipés et plutôt bien gérés sur le plan défensif. Mais en effet, avec l’utilisation du ballon, c’était assez stérile et assez décevant. C’est un peu le retour que j’ai fait dans le vestiaire. On a eu des joueuses qui ont été en dessous de leur niveau attendu.

Pourtant, la première mi-temps était assez cohérente. Toulouse a peut-être démarré un peu fort, mais vous n’avez pas été si en danger que ça. Il vous a cependant manqué le dernier décalage, le dernier geste…
Je pense que les filles sont vraiment scolaires. Elles essaient de bien faire, d’appliquer ce qu’on demande. Mais à un moment donné, justement, il faut donner de soi et faire preuve de créativité. Il faut donner son âme. C’est ce que je leur ai expliqué. L’équipe en face, il y a une âme. Nous, aujourd’hui, on avait une joueuse, plus une joueuse, plus une joueuse. Ça ne fonctionne pas comme ça. C’est impossible. Toulouse nous met un but sur coup de pied arrêté. Il restait encore, je crois, un quart d’heure à jouer. Tout était faisable. Il manquait la croyance, la détermination, la conviction qu’on pouvait le faire, la conviction qu’on était ensemble, la conviction qu’on pouvait aller chercher un résultat. À un moment donné, ça ne suffit pas de dire les choses. Il faut des actions. C’est exactement ce que je leur ai dit aussi en retour. C’est facile de dire « je vais tout donner ». Parle moins et fais, agis. Je pense qu’il y aura des différences.

«Je pense qu’il faut aussi un petit temps d’adaptation pour que ça prenne.»

C’est un groupe aussi qui est jeune, qui commence à évoluer ensemble, qui se découvre aussi…
Je pense qu’il faut aussi un petit temps d’adaptation pour que ça prenne. En plus, on a eu une préparation un peu tronquée. L’absence de Fatima El Ghazouani, de Romane Lejeune (toutes les deux engagées en CDMU20), ça va leur servir dans l’année. En tout cas, aujourd’hui, elles ne sont pas prêtes. Le constat est là. Je le sais. On le savait. On a pris ce risque-là. J’espère que ça portera ses fruits en cours de saison. On a d’autres joueuses qui, en effet, sont arrivées dans l’équipe, sont nouvelles, ont besoin d’un temps d’adaptation. C’est sûr qu’on est très exigeants, mais je reste convaincue et très, très confiante que ça va arriver.

Finalement, qu’est-ce qui prédomine après ce match ?
C’est de la déception. On est très déçues de prendre ce but. En plus, sur les coups de pied arrêtés, où on travaille beaucoup et où normalement, on fait preuve de solidité, notamment sur le plan défensif. Ça n’a pas été le cas aujourd’hui sur les coups de pied arrêtés. Et puis, très déçue de ne pas avoir pu égaliser sur la dernière occasion parce que je pense que c’est la meilleure occasion du match. Aude (Gbedjissi), c’est ce que je lui ai dit, c’est son rôle. C’est comme ça. On est attaquantes. Le rôle d’une attaquante, c’est de marquer des buts. Cette situation-là, pour moi, elle doit faire mieux et ça doit finir dans les filets. En tout cas, on doit sortir du match à 1-1.

La semaine prochaine, vous jouez de nouveau à domicile, ce sera contre Nice. Il va falloir secouer un peu tout le monde?
Ça a déjà été fait (sourires). Après, ce n’est pas non plus la fin du monde. Il y a une semaine pour relever la tête, préparer un nouveau match, tourner la page et se servir de ce qui n’a pas forcément fonctionné aujourd’hui pour aller faire mieux le week-end prochain, c’est sûr.

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