Ce vendredi matin, les syndicats Sud-Rail et la CGT des Cheminots étaient présents dans huit gares du Nord-Pas-de-Calais (Douai, Lens, Calais Frétin, Calais-ville, Dunkerque, Valenciennes, Boulogne-ville et Béthune) pour dénoncer le fonctionnement du mono-guichet qui doit être rétabli à partir du 7 octobre prochain. « On va repasser en horaire de guichets de 6 heures à 20 heures » explique Jonathan Duhamel, chef de bord TER élu du personnel TER Hauts-de-France pour le syndicat Sud Rail. « Mais le fonctionnement sera en mono-guichet. Il s’agit d’un seul guichet le matin, un seul guichet le soir et un double guichet seulement sur la pause du midi. Nous, nous voulons rétablir un double-guichet comme ça l’était à l’époque".
En 2021, ces huit gares avaient changé de gestion, passant de TER Nord à TGV Nord et 17 postes avaient été supprimé dans l’opération, pour des horaires allant de 9 heures à 17h.
Risques sociaux et grèves en vue
A l’heure actuelle, 3 postes doivent être créés pour rétablir ces horaires plus larges. Mais ou sont passés les 14 autres ? "Sachant que la région a investi 3 millions d'euros pour développer ces guichets, on veut savoir ou sont partis ces 3 millions ?" s'interroge Jonathan Duhamel. Pour les personnes travaillant aux guichets, c'est aussi un mélange entre satisfaction et conditions de travail difficiles. "En ayant un seul guichet d'ouvert, c'est une file d'attente qui se rallonge et des tensions qui montent. On se demande même s'ils pourront avoir le droit d'aller aux toilettes". Pour les usagers qui n'anticiperaient pas ces files à rallonge, il est possible de monter dans le train et d'acheter son billet une fois les portes refermées. C'est avec sa casquette de chef de bord TER à Béthune que Jonathan Duhamel nous répond. "En tant que contrôleur, dans mes missions de sauvegarde des recettes, je vais devoir leur faire payer leur billet plus cher à l'intérieur du train".
Après cette matinée à échanger et échanger avec les usagers, et pendant que des négociations sont en cours, la CGT des Cheminots et Sud-Rail sont prêts à aller jusqu'à la grève le 7 octobre prochain pour rétablir les conditions de travail perdues en 2021.
