Sans Kevin Danso, le Racing Club de Lens fait preuve d’une efficacité redoutable et n’a encaissé que deux buts en six matches, dont un sur penalty. Si Brice Samba, dans une forme étincelante, n’y est pas étranger, et si Jonathan Gradit tient son rang avec Facundo Medina, il faut reconnaître qu’Abdukodir Khusanov abat un travail monstrueux dans l’axe de la défense.
Un jeune amené à prendre la suite de Kevin Danso, qui n’a pas froid aux yeux. En l’absence du roc autrichien, l’international ouzbek en impose et fait régner sa loi auprès des attaquants adverses. « C’est impressionnant, souriait Will Still après le match face à Nice, où Khusanov a encore été élu homme du match. Il est calme, puissant, il va vite, c’est Kodir ! Il ne parle pas beaucoup, mais il est bon. Au début, ça m’a épaté de voir sa puissance, sa force physique. Quand je suis arrivé au club et qu’il y avait le départ de Kev (Danso) en vue, Jean-Louis Leca m’a dit : “T’inquiète, il y a Kodir qui est là, qui est prêt.” C’est bien pour nous et pour lui. »
Pour son coéquipier Adrien Thomasson, pas de surprise. « Il est très jeune et c’est la première fois qu’il enchaîne autant de matchs et de prestations de haut niveau. Après, non, on n’est pas surpris parce qu’on le voit depuis plus d’un an à l’entraînement. C’est toujours impressionnant, surtout quand on est en duel avec lui pendant la semaine. Et je ne vais pas vous mentir, j’évite d’être au duel avec lui ! Je pense que les attaquants passent à chaque fois 90 minutes très compliquées avec lui. C’est devenu un joueur très important pour nous. »
Son pote Chavez, et des mimes pour se comprendre
Arrivé en 2023 de Biélorussie, Khusanov s’ouvre peu à peu à une culture qu’il découvre chaque jour. Même si Will Still doit le reconnaître, les moyens de communication peuvent paraître limités. « Son meilleur pote, c’est Jhoanner Chavez, et je n’ai pas la moindre idée de comment ils communiquent ! »
Adrien Thomasson précise que leurs échanges se font à base de « mimes et quelques mots de français ». « Il prend des cours de français, poursuit l’entraîneur. Des choses se mettent en place au club. Après, tout le groupe est ouvert, on s’accepte tous les uns les autres. Il n’y a aucun souci d’intégration ou de langue. Le foot est une langue internationale. La semaine dernière, on a travaillé une combinaison sur coup de pied arrêté. Ed (Edward Still), qui s’en occupe, essaye de lui dire qu’il doit être à tel endroit et que, quand le ballon arrive, il doit faire “Boom !” Il a compris. Dans la simplicité, on se comprend tous. »
Eh oui, le capitaine Brice Samba est bien heureux d’avoir ce jeune défenseur de 20 ans devant lui. «C’est un monstre, vous l’avez vu ce soir, moi il me fait peur… À l’âge qu’il a et faire ce qu’il fait… ça va pas rester bien longtemps.»
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