Il y a une semaine, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT appelait à un mouvement de grève pour l’abrogation de la réforme des retraites à 64 ans. Cet appel a été soutenu par plusieurs syndicats comme la FSU, Solidaires, et plusieurs organisations de jeunesse partout en France. Ce mardi 1er octobre, place du Maréchal-Foch à Arras, plusieurs syndicats se sont regroupés pour tirer la sonnette d’alarme.
Des manifestants révoltés
Parmi ces revendications : l’abrogation de la réforme des retraites, la défense des services publics, le gouvernement Barnier, mais aussi une revalorisation des salaires. « Je suis énormément investie. Je remplace dans de nombreux services, je vais à l’école d’aide-soignante, je donne des cours, pour autant je gagne moins que certaines collègues qui sont beaucoup plus jeunes. Ce n’est pas normal », déclare Isabelle Roche, aide-soignante au centre hospitalier d’Arras. Pour la responsable de la FSU du Pas-de-Calais, Catherine Piecuch, il est « inenvisageable » que l’âge du départ à la retraite reste aussi haut. « La retraite à 64 ans pour les enseignants ce n’est pas possible. Avec les difficultés que nous rencontrons pour enseigner, le nombre d’élèves par classe, les difficultés des élèves, on ne se voit pas devant une classe à cet âge-là ».
Le gouvernement de Michel Barnier ciblé
Cette date du 1er octobre n’a pas été choisie par hasard par les syndicats. En effet, ce mardi, le nouveau Premier ministre, Michel Barnier tenait son discours de politique générale face à l’Assemblée en début d’après-midi. Des manifestations qui avaient donc pour objectif de faire pression sur le nouveau Premier ministre en ce premier jour d'octobre. David Blothiaux, co-secrétaire départemental de la FSU, souhaite « une écoute sensible » de la part du nouveau Premier ministre. « On veut juste qu’il nous écoute. Cette manifestation est un petit coup de pression, elle est là pour montrer qu’on va continuer à se battre pour nos revendications ». Un avis partagé par Michel Gerard, syndicaliste à la CGT, qui se dit particulièrement inquiet de ce nouveau gouvernement. « C’est un gouvernement de droite que nous retrouvons, alors que c’était le parti le plus sanctionné pendant les élections. C’est une contradiction énorme et un manque de respect vis-à-vis des citoyens et de leurs votes ».
Ce mardi après-midi, Michel Barnier a déclaré, lors de son discours de politique générale, qu’il était prêt à « reprendre le dialogue » concernant la réforme des retraites. Il a également évoqué que « certaines limites de la loi pourraient être corrigées ».