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Attentat d'Arras : "je ne veux pas m’effondrer", l'épouse de Dominique Bernard se confie

Arras - St Pol. A la veille de la cérémonie d'hommage à Dominique Bernard, assasiné dans l'attentat survenu à Arras le 13 octobre 2023, son épouse se confie pour la première fois à la presse.

Attentat d'Arras : "je ne veux pas m’effondrer", l'épouse de Dominique Bernard se confie
Un hommage à Dominique Bernard se tiendra ce dimanche 13 octobre 2024 à Arras - Julie Desbois

C'est la première fois qu'elle s'exprime dans la presse depuis l'assassinat de son mari à Arras le 13 octobre 2023. Isabelle Bernard, l'épouse de Dominique Bernard, professeur tué devant la cité scolaire Gambetta-Carnot à l'arme blanche par un terroriste, prend la parole ce samedi 12 octobre dans les colonnes de La Voix du Nord et Le Monde.

"Je ne suis pas quelqu’un qui s’est effondré et je ne veux pas m’effondrer" explique t-elle au journal Le Monde, à la veille de la cérémonie d'hommage qui aura lieu à 11h place des Héros.

"Un vide et un poids"

Dans La Voix du Nord, elle s'exprime sur le "vide et le poids" qui a suivi la mort de son mari : "ce vide est plein de souvenirs, de moments partagés, heureux. Il a été assassiné parce qu’il était enseignant et qu’il incarnait la République. J’ai besoin d’être là pour défendre et transmettre les valeurs humanistes de Dominique" Elle décrit son mari comme quelqu'un de "doux, de profondément gentil, intelligent, cultivé. Il lisait beaucoup, tous les arts l’intéressaient."

Elle revient également sur Mohamed Mogouchkov qui a assassiné son mari : "Quand Mohammed Mogouchkov était élève au collège, et que Dominique l’avait en classe, l’équipe de direction a tout fait pour signaler le caractère dangereux de ce garçon. Tout le monde le savait. [...] Quand il a eu ce garçon en classe, Dominique m’a dit : « Je ne peux pas dire tout ce que je veux, je dois faire attention. »"

"Une réponse à la barbarie et au terrorisme"

Elle a récemment décidé de lancer un prix littéraire portant le nom de son époux. Elle explique : « J’ai surtout pensé que ce serait une vraie réponse à la barbarie et au terrorisme. Ce prix s’appelle Lire, penser, écrire et ces trois verbes sont venus immédiatement à mon esprit. Le 13 octobre, c’est l’école qui était ciblée. Le terrorisme a vocation à isoler les individus ; là, avec ce prix, l’école s’ouvre aux gens de lettres. »

Sur une éventuelle peur d’une récupération politique, elle veut être claire : « Il est hors de question qu’il y en ait une. Dimanche, ça sera un hommage qui sera pour toutes les victimes du terrorisme. »

 

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