La ville d'Arras a rendu un poignant hommage au professeur, Dominique Bernard, ce dimanche 13 octobre, un an, jour pour jour, après son assassinat par un ancien élève radicalisé islamiste. Sur la place des Héros, des centaines de personnes se sont massées face à la scène.
Il y a les plus proches de la famille, dont l’épouse de Dominique Bernard, qui souhaite rester discrète et ne pas être photographiée. Plusieurs enseignants et amis qui ont côtoyé le professeur sont aussi présents avec ses anciens élèves. De l’autre côté, on aperçoit quelques ministres. Parmi eux, Bruno Retailleau, ministre de l’intérieur, Didier Migaud, garde des sceaux, Anne Genetet, ministre de l’éducation nationale et Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition écologique, également élue députée du Pas-de-Calais. Gabriel Attal, ancien Premier ministre et ministre de l’éducation nationale, a également fait le déplacement. Frédéric Leturque, maire d'Arras, est le seul à avoir pris la parole sur scène.
"C'est important de se retrouver tous ensemble"
Une cérémonie sous le signe des arts avec différentes performances, comme une interprétation du quatuor K.285 de Mozart ou une chanson de Damien Saez, « Les enfants paradis ».
Dans la foule, Christophe, arrageois, tenait absolument a être présent : "Il y a un an, j'étais à proximité de l'endroit où a eu lieu l'attentat et c'est important de se souvenir et surtout de ne jamais oublier. C'est une cérémonie sobre et pleine d'émotions". Laurence, prise par l'émotion a du mal à trouver les mots et se souvient : "Une ville comme Arras, on s'imaginait pas que cela puisse arriver. Un an après, c'est toujours aussi présent en nous".
Pour Marie-Pierre, enseignante à la retraite et qui habite Arras, c'était une obligation d'être présente : "C'est une belle cérémonie basée sur la culture qui fait honneur à Dominique Bernard". Olivier, arrageois, est, lui, venu comme beaucoup avec ses deux filles de 6 et 8 ans : "Mes filles sont scolarisées à Arras et c'est tout un symbole. Je vois les mots Liberté, Egalité, Fraternité, c'est ce que je veux leur transmettre".
Evie, jeune adolescente arrageoise explique : "Moi j'étais à la cité scolaire de Gambetta et c'était un des pires jour de notre vie. Le discours du maire m'a beaucoup émue, c'est vraiment important de se retrouver tous ensemble"
Le public a été invité, en fin de cérémonie, à s'avancer vers la stèle en hommage à toutes les victimes du terrorisme et à y déposer une rose blanche.
