Les enseignants menacent à nouveau de faire grève. Le projet de loi de finances 2025 présenté la semaine dernière par le gouvernement propose un ensemble de mesures visant à réaliser plus de 60 milliards d'euros d’économie. Parmi les coupes envisagées : la suppression de 4.000 postes dans l’Education Nationale.
Les sept syndicats représentatifs de la profession s’y opposent et dénoncent « une véritable saignée ». Maxime Vasseur, professeur dans le secteur de Béthune-Bruay et co-secrétaire départemental FSU SNUIPP du Pas-de-Calais s’insurge. « C’est inédit. Cela représenterait environ 600 classes qui seraient menacées de fermeture dans le premier degré dans le département », détaille-t-il.
Une double peine pour le Pas-de-Calais ?
D’après le représentant syndical, les conséquences seront immédiates sur les conditions d’enseignement. « Inévitablement, cela fera augmenter le nombre d’élèves par classes. Ce n’est pas acceptable », explique Maxime Vasseur. Selon lui, supprimer des emplois de professeurs et donc des classes reviendrait à punir le Pas-de-Calais, qui détient un nombre important d’établissements classés en REP - réseau d'éducation prioritaire.
L’intersyndicale a déposé une alerte sociale pour en débattre avec la nouvelle ministre de l’Éducation, Anne Genetet. Celle-ci a trois jours pour recevoir les syndicats. Sans dialogue d’ici là, un nouvel appel à la grève nationale sera lancé prochainement.