Il y a un pays d’Europe où avoir un chien à la maison a un sacré coût ! Outre le fait d’entretenir leur animal, les Allemands doivent aussi payer une taxe, plus ou moins importante selon leur lieu de résidence.
Outre-Rhin, l’Allemagne comptait un peu plus de 10 millions de chiens dans les foyers en 2020. C’est deux fois plus qu’en 2010 et surtout trois fois plus qu’en France ! Et depuis environ 200 ans, le pays taxe les propriétaires. Cet impôt relativement insolite a tout de même rapporté 421 millions d'euros au gouvernement en 2023, du jamais vu !
Un montant différent selon plusieurs critères
Alors que 20 % des foyers sont soumis à cette taxe, son montant varie selon différents critères. La commune, par exemple : un habitant de Berlin paiera 120 euros par an pour le premier chien, peu importe la race. S’il a un deuxième chien, il paiera 180 euros. Dans d’autres villes, la taxe est moins élevée, comme à Hambourg : 90 euros. En revanche, un Allemand paiera bien plus cher s’il détient un chien dit « dangereux » : 600 euros. Notez cependant que la taxe ne concerne pas les chiens guides d’aveugles, ni ceux de sauvetage ou encore les chiens de bergers.
Et en France ?
Une telle mesure pourrait-elle être appliquée en France ? Pas sûr, même si, en réalité, elle a déjà existé au siècle dernier. Une taxe était en vigueur dans le pays jusqu’en 1971. Elle avait été instaurée par Napoléon III avant que Valéry Giscard d’Estaing ne décide de l’abolir. À l’époque, d’après les archives, cette taxe générait environ 600 000 francs, soit près de 711 000 euros.
À l’origine, cette taxe devait servir à limiter le nombre de chiens errants, en vain. Et si aujourd’hui, la France réinstaurait cette mesure, ce sont près de 990 millions d’euros qui pourraient entrer dans les caisses. Mais difficile d’imaginer un retour de la « taxe sur les chiens » aujourd’hui en France. Les associations de protection des animaux craignent une hausse des abandons de la part des propriétaires qui ne seraient pas en mesure de payer.