C’est une annonce qui ne risque pas de passer inaperçue. Selon nos confrères de la Voix du Nord, la ville de Saint-Omer a annoncé vouloir prélever l’ADN de tous les chiens pour les répertorier. Pourquoi faire ? Mettre fin aux nombreuses déjections canines qui sont laissées sur la route et sur les trottoirs par leur propriétaire.
Des riverains qui approuvent cette expérimentation
Le souhait de prélever l’ADN des chiens de la commune ne semble pas contrarier les propriétaires. Au contraire, ces derniers sont nombreux à approuver cette décision. « C’est excessif, mais si chacun prenait ses responsabilités, on ne serait pas obligé d’en arriver là », s’exclame Caroline. Même constat pour Jérémy, qui acquiesce cette expérimentation. « Certains propriétaires ramassent, mais il y en a encore beaucoup qui ne ramassent pas […] Moi, je suis tout à fait d’accord avec cette initiative ».
Virginie, elle, adhère à cette volonté de répertorier les chiens de la ville, mais partage une impression de limite au sein de cette mesure. « Avec tous les distributeurs de sachets qui se trouvent à Saint-Omer, c’est criminel de ne pas ramasser les déjections […] Maintenant, pour recueillir l’ADN de tous les chiens de la ville, je souhaite bon courage à la mairie ».
Une amende relativement salée
À Saint-Omer, l’amende pour les déjections canines non-ramassées s’élève à 200 euros (68 euros pour le procès-verbal et 132 euros pour les frais de nettoyage par le service Ville propre) si maître et chien sont pris sur le fait. De plus, une autre amende de 11 euros est infligée si les propriétaires de chiens se font contrôler sans le sachet initialement prévu à cet effet. Il faut savoir que la ville met gratuitement à disposition de nombreux sachets.
Aujourd’hui, peu de communes en France ont choisi de prélever l’ADN des chiens pour sanctionner les propriétaires. Béziers a lancé l’opération en 2023. Cette ville de 80 000 habitants (cinq fois plus qu’à Saint-Omer) a fiché près de 1 500 chiens d’après un article de Midi Libre. Dans ce même article, on peut noter que le nombre de déjections relevées dans la ville aurait baissé de moitié en l’espace de deux mois.