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Assassinat de Samuel Paty : le procès s’ouvre ce lundi, huit accusés

France - Monde. Quatre ans après l’assassinat de ce professeur d’histoire-géographie qui avait secoué la France, huit personnes seront présentes pour répondre de leur « complicité » dans cette affaire.

Assassinat de Samuel Paty : le procès s’ouvre ce lundi, huit accusés
Une manifestation à Lyon, deux jours après le drame, en défense de la laïcité et en soutien aux proches de Samuel Paty. - Shutterstock

Ce lundi 4 novembre 2024 s’ouvre à Paris le procès des personnes suspectées complices d’Abdoullakh Anzorov. Elles sont accusées de l’avoir aidé ou conforté dans son exaction terroriste, qui a mené à la mort de Samuel Paty.

Deux accusés pour complicité d’attaque terroriste

Sept hommes et une femme comparaîtront sur le banc des accusés jusqu’au 20 décembre, date de clôture du procès. Parmi eux, deux personnes sont poursuivies pour complicité d’attaque terroriste. Il s’agit d’Azim Epsirkhanov ainsi que de Naïm Boudaoud, à peine majeurs au moment des faits. Ils avaient accompagné Anzorov dans l’achat des armes du crime et encourent la prison à perpétuité.

Six accusés pour association de malfaiteurs terroristes

Brahim Chnina, le père de la collégienne qui avait menti sur le contenu du cours et qui est détenu provisoirement depuis octobre 2020, est accusé d’avoir propagé la campagne de cyberharcèlement aux racines de l’acte. Tout comme l’islamiste intégriste Abdelhakim Sefrioui, également participant à cette campagne, il risque 30 ans de réclusion criminelle.

Trois autres amis d’Anzorov, Yusuf Cinar, Ismaïl Gamaev et Louqmane Ingar, tous les trois âgés de 22 ans, seront jugés pour avoir échangé des messages au contenu terroriste sur le réseau social Snapachat. Enfin, Priscilla Mangel, seule femme dans ce procès, comparaîtra comme les cinq autres pour association de malfaiteurs terroristes, après avoir conforté Anzorov dans son projet.

Un mensonge à l’origine du drame 

Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie de 47 ans, était assassiné par le terroriste tchétchène à la sortie de son collège de Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines. Seulement 10 jours plus tôt, un de ses cours d’enseignement moral et civique sur la liberté d’expression avait été le déclencheur de cette attaque terroriste.

Le mensonge d’une élève de 13 ans, absente ce jour-là pour maladie, avait alimenté des menaces de mort sur le professeur. Ce dernier avait même fait part de son inquiétude à ses collègues. Sans qu’il ait eu le temps de s’en servir, un marteau avait été retrouvé sur lui après le drame.

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