Président du RC Lens, Joseph Oughourlian se montre depuis longtemps préoccupé par l’économie du football professionnel français. Il a notamment pris des positions fortes concernant le dossier des droits TV et se retirant de la course pour une place au sein du nouveau conseil d’administration de la LFP, dénonçant « un simulacre d’élection ».
Aujourd’hui, c’est sur le rapport de la mission d’information du Sénat sur l’intervention des fonds d’investissement dans le foot français, qui fait le constat d’un secteur vivant au-dessus de ses moyens, qu’il prend la parole. Une mission d’information par laquelle il a été lui-même auditionné. Dans un message publié sur LinkedIn, c’est avec un regard positif sur les observations rendues fin octobre (nécessité d’améliorer le système de gouvernance, plafonnement des salaires…), qu’il commente :
« Après plusieurs mois de travail, la mission d’information du Sénat sur l’intervention des fonds d’investissement dans le football professionnel français, présidée par Laurent Lafon a rendu public, mercredi 30 octobre, son rapport, rédigé par Michel Savin. Si je commente aujourd’hui celui-ci, c’est que j’ai moi-même été auditionné. Je reconnais que je me suis longuement questionné quant à la pertinence d’une telle mission, sa capacité à saisir les enjeux de l’économie du football et à mettre en perspective des pistes inspirantes. En quoi le Sénat pourrait nous comprendre, voire nous éclairer ? Je dois avouer que j’avais faux devant la clairvoyance du travail réalisé. La commission fait preuve d’une grande clairvoyance sur les errements du football français : Elle dit qu’il faut améliorer la gouvernance de la LFP, je me suis déjà exprimé sur le sujet. Elle invite à plafonner les rémunérations des ligues sportives, comment ne pas être en phase ? Elle affirme qu’il faut renforcer la régulation des ligues, les exigences en matière d’éthique et de bonne gestion. Supprimer les intérêts croisés (quand ils ne sont pas conflits d’intérêts) au sein de la gouvernance apparait d’une nécessité impérieuse. Elle fait le constat d’un secteur au bord du gouffre financier, dont « l’économie est à réinventer ». Avec 9 M€ de droits TV domestiques désormais dans notre compte de résultat, 3 fois moins que dans les années habituelles, elle a malheureusement raison. Je salue la qualité de ce travail qui démontre que nos politiques (tant décriés ces temps-ci) peuvent nous aider dans bien des domaines. La prise de conscience était nécessaire, les changements deviennent indispensables. Quel dommage que la LFP ne crée pas les conditions d’un tel débat… »
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